Le fondeur taiwanais TSMC peut-il servir de modèle pour le secteur européen des semiconducteurs ? Le journaliste Francisco Guarascio est venu à Taiwan pour en avoir le cœur net, un reportage publié hier par le site d’information spécialisé sur les affaires européennes
EurActiv.com.
Ces dernières années, note l’auteur, l’Europe a perdu du terrain dans le secteur des puces électroniques. « Un récent rapport rédigé par IC Insight, une société d’études de marché, a révélé que le groupe franco-italien STMicroelectronics était la seule entreprise européenne à faire partie du top 10 mondial de cette industrie, explique-t-il. ST a intégré un modèle de production groupé, le même que celui utilisé par Intel. Toutefois, depuis les années 1990, le secteur a subi d'importants changements dans ses modèles de production et le processus de fabrication est de plus en plus souvent séparé de la conception. »
Parmi ces fondeurs spécialisés, les deux plus importants dans le monde sont taiwanais : UMC et surtout TSMC. Ce dernier a enregistré des recettes de près de 12 milliards d'euros en 2011, une progression de 10% par rapport à l’année précédente, et ses carnets de commandes sont remplis pour les années à venir, relève Francisco Guarascio.
« La plupart de ses 34 000 employés travaillent à Taiwan, ce qui favorise l'emploi sur l’île. L’usine de Hsinchu est également reconnue mondialement pour ses pratiques respectueuses de l'environnement. Les salaires des travailleurs sont comparables à ceux pratiqués en Europe. Il est donc difficile de comprendre pourquoi son modèle d'entreprise, contrairement à ses puces, n’a pas été exporté vers le vieux continent », s’interroge le journaliste.