Alors qu’au Centre de commerce international, à Taipei, se déroule depuis hier un grand salon de quatre jours consacré au vélo, des cyclistes du monde entier s’affrontent depuis lundi sur les routes de l’île pour un excitant
Tour de Taiwan 2013 qui prendra fin dimanche.
Plus d’un millier d’exposants sont donc rassemblés à Taipei, dont un quart d’entreprises étrangères venues de 36 pays, selon Wang Chih-kang [王志剛], le président du Conseil de développement du commerce extérieur (TAITRA). « Taiwan est devenu le fournisseur de la planète pour les bicyclettes haut de gamme », se félicitait celui-ci lors du lancement de l’événement hier en citant les succès de l’île dans les domaines de la recherche, du développement et de la politique de marque.
Les exportations de bicyclettes ont atteint 1,8 milliard de dollars américains en 2012, un chiffre en progression de 8,68% par rapport à l’année précédente et qui doit être porté à 2,73 milliards de dollars si l’on prend en compte aussi les pièces détachées pour vélo, selon des statistiques du TAITRA.
Si les vélos taiwanais s’exportent bien, il reste cependant de la marge pour le développement du marché intérieur, et cela passe par une amélioration de l’environnement urbain pour les cyclistes.
Interrogé hier par l’agence de presse CNA sur ce qu’il faudrait faire en priorité pour faire de Taiwan une « île du vélo », Kevin Mayne, le directeur du développement à la Fédération européenne des cyclistes, a insisté sur la réduction de la vitesse de circulation en ville.
Les villes européennes où l’usage de la bicyclette est bien développé ont en général une vitesse de circulation limitée à 30 km/h, a-t-il remarqué, la réduction de la vitesse étant d’ailleurs une solution particulièrement économique dans la mesure où elle n’exige pas de travaux mais seulement une volonté politique.
Kevin Mayne a par ailleurs estimé que le système de partage de vélos de la capitale, YouBike, était trop peu ambitieux, avec 1 500 bicyclettes mises à la disposition des citadins seulement aujourd’hui, contre dix fois plus à Paris.
La petite reine a quitté les podiums du salon du cycle pour mordre le bitume le long d’une course de 890 km au total, découpée en sept circuits. Après avoir fait le tour de la baie de Dapeng, à Pingtung, dans le sud de l’île, lundi, les 23 équipes en lice, soit près de 200 cyclistes originaires de nombreux pays, ont entamé leur remontée vers le nord depuis Tainan mardi, avant de s’élancer à l’assaut du mont Bagua, dans le district de Changhua. Les coureurs sont aujourd’hui dans la région de Taichung, demain à Taoyuan, samedi sur le littoral nord de Taiwan et dimanche au cœur de Taipei pour l’étape finale.
Les trois premières étapes ont été remportées lundi par le Russe Kirill Pozdnyakov, mardi par l’Australien Nathan Earle et mercredi par le Malaysien Shahrul Mat Amin. La France est représentée par l’équipe
La Pomme marseillaise, qui a dépêché cinq coureurs : Thomas Vaubourzeix, Benjamin Giraud, Robert Bush, Christopher Jennings et Joshua Berry. L’un d’entre eux a malheureusement été disqualifié à la première étape à la suite d’une chute qui l’a empêché de franchir la ligne d’arrivée dans les temps.
Le Tour de Taiwan est reconnu par l’Union cycliste internationale comme une course de rang 2.1 qui fait partie du Tour asiatique.