27/12/2024

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L’accord économique signé avec la Nouvelle-Zélande devrait avoir un impact limité sur le secteur agricole

11/07/2013
Alors qu’on se félicitait à Taipei de la signature de cet accord de libre-échange avec Wellington, le ministère de l’Agriculture s’est voulu rassurant, expliquant que les termes de l’accord n’auront qu’un impact limité sur l’agriculture locale. Selon le ministère de l’Agriculture, Taiwan a importé l’année dernière pour environ 607 millions de dollars américains de produits agricoles et agroalimentaires de Nouvelle-Zélande, tandis que l’île n’y a exporté que pour 6,29 millions de dollars américains, soit un déficit commercial de 600 millions de dollars américains. Pour réduire l’impact de l’accord signé hier, le gouvernement a pour projet d’adopter différentes stratégies dont celle des quotas, ce qui suppose que la baisse des droits de douane aura lieu en deçà de ces quotas, tandis que des droits de douane plus élevés seront appliqués au-delà. Par ailleurs, l’accord de libre-échange ne porte pas sur le riz, une production dont dépend un grand nombre d’exploitations agricoles à Taiwan. Mis à part les producteurs de certains produits frais et viandes qui devraient subir l’influence de l’accord, les autres secteurs ne devraient pas en souffrir parce que ces produits agricoles ne sont pas cultivés à une grande échelle à Taiwan. Ainsi, les grandes quantités de kiwis, de cerises, de pommes, mais aussi les saumons, importés depuis la Nouvelle-Zélande, devraient plutôt entrer en compétition avec les importations américaines, canadiennes et norvégiennes de ces produits à Taiwan, a-t-on précisé au ministère de l’Agriculture. Pour Taiwan, la signature de cet accord économique a un intérêt stratégique dans la mesure où la Nouvelle-Zélande est un membre important du Partenariat trans-Pacifique (TPP), une initiative visant à promouvoir la création d’une zone de libre-échange à l’échelle de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et dont Taiwan ne peut se permettre d’être exclu. C’est aussi le cas pour le Partenariat économique régional intégral (RCEP), un autre bloc en formation autour de la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, dont la Nouvelle-Zélande est également membre.

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