Taiwan Today

Moncef Slaoui, président pour la recherche-développement (R&D) du géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), a effectué une visite de deux jours à Taiwan destinée à mieux connaître le travail scientifique mené dans l’île. En 2006, la R&D de GSK a été profondément restructurée sous la houlette de Moncef Slaoui, avec la création d’unités de recherche de plus petite taille et plus efficaces. Entre 2009 et 2013, le groupe pharmaceutique a commercialisé dix nouveaux traitements, dont cinq pour la seule année 2013. Une part prépondérante des ressources de GSK est consacrée au développement de produits, mais la découverte de nouvelles molécules reste vitale pour le groupe, a précisé Moncef Slaoui au quotidien taiwanais en langue anglaise The China Post. « L’une des questions que tous les responsables de R&D devraient se poser est celle de la durabilité. Combien de traitements supplémentaires allons-nous être capables de découvrir et de développer en utilisant les mêmes modalités qu’aujourd’hui, c’est-à-dire la chimie et la biologie moléculaire ? », a-t-il interrogé, citant la bioélectronique et les thérapies « électroceutiques » comme les méthodes scientifiques de demain. Par ailleurs, le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], a remis hier à diverses entreprises pharmaceutiques taiwanaises les prix nationaux 2013 de la qualité médicale et biotechnologiques. A cette occasion, il a rappelé que les biotechnologies faisaient partie des six secteurs économiques émergents soutenus par l’Etat, lequel a défini trois stratégies prioritaires : développer des produits innovants, faire naître des grandes marques et accroître les investissements. L’objectif est que le secteur taiwanais des biotechnologies affiche en 2020 un chiffre d’affaires de 500 milliards de dollars taiwanais.