International
Les prévisions de croissance pour 2015 revues à la hausse
17/02/2015
Le ministère de la Comptabilité nationale et des Statistiques (DGBAS) a annoncé hier réévaluer à la hausse ses prévisions de croissance pour l’année 2015, prévoyant une progression du produit intérieur brut de 3,78%.
Le ministère s’attend à ce que les entreprises et les consommateurs anticipent la baisse escomptée du coût de l’énergie et engagent plus de dépenses, ce qui devrait profiter à la croissance dans une proportion de l’ordre de 0,26 point de pourcentage pour chaque 10% de baisse enregistrée dans le cours international du baril de brut. Pour sa consommation de pétrole, Taiwan dépend à 99% de ses importations, a rappelé le ministère.
« La croissance enregistrée lors des deux derniers trimestres de l’année dernière se poursuivra cette année, les prix du pétrole à la baisse bénéficiant aux profits des entreprises et aux dépenses des ménages », a déclaré la ministre de la Comptabilité nationale et des Statistiques, Shih Su-mei [石素梅], qui espère que ces nouvelles marges de manœuvre pousseront les entreprises à augmenter les salaires.
Les exportations, poursuit le ministère, devraient augmenter de 7,26% cette année seulement, en baisse de 2,54 points de pourcentage par rapport aux précédentes prévisions. La balance commerciale devrait toutefois être excédentaire, avec un surplus de 48,44 milliards de dollars américains, au lieu des 39,58 milliards de dollars initialement calculés, notamment grâce à des importations moins chères. Les fabricants de puces électroniques et les autres secteurs devraient par ailleurs investir dans des biens d’équipement pour mieux répondre à la demande en technologies de pointe, a précisé la ministre.
L'investissement privé devrait croître de 5,98%, en hausse pour la troisième année consécutive, a noté le ministère, et la consommation des ménages devrait afficher un vigoureux 3,12% de croissance, au lieu des 2,7% initialement envisagés, ce qui devrait profiter à la croissance du PIB dans une proportion de 2,43 points de pourcentage. On s’attend à ce que les moindres dépenses réalisées dans les transports conduisent les ménages à allouer plus de ressources à d’autres postes budgétaires, explique par ailleurs le ministère.
Malgré la hausse des dépenses des ménages, l’inflation ne devrait augmenter que de 0,26%, a finalement noté le ministère, en écartant la possibilité d’une spirale déflationniste.