International
Un effort de libéralisation économique est nécessaire, déclare le ministre de l’Economie
10/03/2015
Taiwan doit poursuivre son effort de libéralisation et participer au mouvement d’intégration économique régional, a déclaré hier John Deng [鄧振中], le ministre de l’Economie, qui faisait référence aux moyens de répondre à l’accord de libre-échange dont Pékin et Séoul viennent récemment de finaliser la négociation, en vue d’une signature en juin 2015.
Dans le cadre d’un séminaire consacré à la publication d’un rapport sur l’impact de cet accord sur l’économie taiwanaise, hier à la présidence de la République, John Deng a repris les points principaux de la politique économique du gouvernement pour faire face au défi que représentera l’entrée en vigueur de cet accord de libre-échange, soit la poursuite de l’effort de libéralisation du commerce insulaire pour prévenir une marginalisation de l’île et maintenir le niveau d’exportations qui sert de moteur à la croissance taiwanaise. Selon le ministre, l’environnement économique mondial et régional, de plus en plus compétitif, justifie une telle politique.
Selon l’étude menée par le ministère de l’Economie, l’entrée en vigueur de l’accord sino-coréen devrait coûter à l’économie taiwanaise environ 65 milliards de dollars taiwanais, dans l’hypothèse toutefois que les termes de l’accord de libre-échange prévoient l’élimination complète des droits de douane et autres taxes. Alors que Séoul envisage une ouverture progressive de son marché avec une exemption de droits et taxes sur près de la moitié des produits concernés, dans un premier temps, Pékin devrait plus modestement exempter de droits de douanes 20% des produits concernés. Le secteur des machines-outils sera exclu de l’accord tandis que celui des écrans plats sera détaxé au terme de neuf années, a souligné le ministre de l’Economie qui estime qu’il n’y a, dès lors, pas lieu de paniquer.
En évaluant la proportion du commerce extérieur couverte par des accords de libre-échange, lit-on dans l’étude, on s’aperçoit que celle-ci est de 37,95% pour la Corée du Sud, et passera à 62,6% une fois l’accord sino-coréen entré en vigueur. Pour Taipei, cette proportion est évaluée à 9,69% et pourrait passer à 27% si l’Accord sur le commerce des marchandises en cours de négociation entre Taipei et Pékin entre en vigueur.
Face à cette situation, souligne le ministre, la nécessité de signer des accords de libre-échange et le refus du protectionnisme sont la seule réponse possible, a dit le ministre.