Taiwan Today

Convaincre davantage d’entreprises taiwanaises d’investir en France, tel était l’objectif du petit-déjeuner organisé ce matin à Taipei par Business France, l’opérateur au service de l’internationalisation de l’économie française. Des chefs d’entreprises taiwanais ayant déjà implanté une filiale en France ou envisageant de le faire ont, à cette occasion, apporté leur témoignage. Accueillis par Benoît Guidée, le nouveau directeur du Bureau français de Taipei (BFT), une quarantaine de chefs d’entreprise, ainsi que des journalistes taiwanais, ont pu mettre à jour leurs connaissances de l’économie française et de son environnement d’affaires. Pierre Moussy, chef du service économique du BFT, a mis en avant les atouts de la France et les mesures récemment prises par son gouvernement pour renforcer l’attractivité du pays, alors que le cabinet PwC Taiwan a apporté son expertise de l’environnement juridique et fiscal français. A l’heure actuelle, seule une cinquantaine d’entreprises taiwanaises a procédé à des investissements en France, principalement dans les secteurs électronique, mécanique, logistique, de l’hôtellerie et du luxe, a constaté Benoît Guidée, soulignant qu’il existait une importante marge de progression. Pascal Viaud, représentant à Taiwan de l’Agence de développement économique de Grenoble-Isère (AEPI), a quant à lui vanté la force des pôles de compétitivité de cette région française dans des domaines pouvant intéresser les industriels taiwanais des secteurs de l’énergie et des hautes technologies, notamment. Trois entrepreneurs taiwanais ont par ailleurs témoigné de leur expérience d’investissement en France. Yen Jui-hsiung [嚴瑞雄], président du groupe Tongtai qui produit des machines-outils et a récemment racheté au groupe PSA l’entreprise française PCI-SCEMM, a souligné la bonne complémentarité entre les deux pays. Il a également estimé qu’une implantation en France était relativement aisée, la faible pratique de la langue anglaise pouvant toutefois représenter un obstacle. Derrick Wei [魏駿愷], PDG de M²Communication, une jeune société spécialisée dans les systèmes de communication pour objets connectés et dont les principaux clients sont en France et au Japon, a dit vouloir faire du marché français un tremplin pour le développement de son activité. Enfin, Hsieh Yong-fen [謝詠芬], la fondatrice de MA-tek, un laboratoire d’analyse des matériaux, a expliqué les raisons qui l’amènent à envisager la France pour une implantation en Europe.