Economie
Pour protéger ses pêcheurs, Taiwan déploie deux patrouilleurs près de l’atoll d’Okinotori
02/05/2016
Deux garde-côtes ont quitté hier leur base de Kaohsiung pour patrouiller dans les eaux internationales situées dans l’ouest du Pacifique, à proximité de l’atoll d’Okinotori contrôlé par le Japon. Il s’agit de protéger les bateaux de pêche taiwanais opérant dans la zone, une semaine après la saisie d’un chalutier taiwanais par les gardes-côtes nippons.
Sur ordre du président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九], ces deux navires – un patrouilleur de 2 000 t de la direction générale des Gardes-côtes et un navire accompagnateur appartenant au ministère de l’Agriculture – ont appareillé hier. Cette décision intervient une semaine après la saisie du Tung Sheng Chi No.16, un navire battant pavillon taiwanais arraisonné par les gardes-côtes japonais alors qu’il pêchait à 150 milles marins de l’atoll. Le bateau et son équipage ont été relâchés le 26 avril après que le propriétaire du navire eut payé une caution de 6 millions de yen (1,76 million de dollars taiwanais).
Le Japon estime bénéficier d’une zone économique exclusive d’un rayon de 200 milles marins autour d’Okinotori, une revendication contestée par Taiwan qui considère que l’atoll n’est pas une île mais un rocher, n’ouvrant droit qu’à une zone de sécurité d’un rayon de 500 m.
Les patrouilleurs arriveront sur zone en trois à cinq jours, a expliqué samedi la direction générale des Gardes-côtes. Ils veilleront à ce que les droits de pêche taiwanais dans la zone soient respectés. Ils éviteront toute provocation ou confrontation mais seront habilités à réagir dans le cas où les gardes-côtes japonais utiliseraient des canons à eau ou feraient preuve d’hostilité envers des bateaux de pêche taiwanais, a précisé Yao Chou-tien [姚洲典], le directeur général adjoint des Gardes-côtes. Cette mission est conforme au droit de la pêche en haute mer tel que défini par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, a-t-il ajouté.