Pour tirer la sonnette d’alarme face au réchauffement climatique et à la montée des océans qui menacent les petits Etats insulaires, à commencer par les îles Tuvalu, l’artiste Vincent Huang [黃瑞芳] crée depuis plusieurs années des installations étonnantes mettant en scène des animaux et mêlant parfois horreur et ironie. On se souvient par exemple des faux pingouins et ours blancs qu’il avait pendus sous un pont de Londres, et de l’ours en peluche grandeur nature qui tenait dans sa gueule la tête – du moins la photo – de Barack Obama. Il y a deux ans, il s’était rendu aux Tuvalu et y avait fabriqué une éphémère Petite Sirène à l’aide de noix de coco. Cette année, de retour dans ce paradis en voie de submersion, c’est une œuvre également écologique mais plus ludique qu’il laisse derrière lui : un ours rieur qui, bien callé dans son hamac, regarde les enfants s’ébattre dans l’eau.