Culture
A la recherche du nouvel Ang Lee
27/02/2013
La Taipei Factory est un nouveau projet cinématrographique lancé par la Commission du film de Taipei et la Quinzaine des réalisateurs, une section parallèle à la sélection officielle du Festival de Cannes fondée par la Société des réalisateurs de films en France, et qui s’est donné pour ambition de faire émerger le prochain Ang Lee [李安].
Le récent succès de L’Odyssée de Pi, le dernier opus du réalisateur taiwanais qui, lundi, obtenait entre autres l’Oscar du meilleur réalisateur, n’en finit pas d’inspirer de nouveaux projets. Cette fois-ci, c’est sous le nom de Taipei Factory que Taiwanais et Français s’allient pour tenter de dénicher la perle rare qui assurera le rayonnement du cinéma taiwanais dans le monde dans les prochaines décennies. « Nous recherchons le prochain Ang Lee qui se trouve peut-être parmi tous ces nouveaux réalisateurs, en tous les cas, nous l’espérons », a expliqué Edouard Waintrop, le directeur artistique du projet.
Les films, au format court, qui seront tournés à Taiwan du 25 février au 15 mars, s’allient en plus la collaboration de réalisateurs d’autres pays comme l’Iran, le Chili, la Corée du Sud et aussi la France. L’avant-première est prévue pour le 16 mai à Cannes en France. Les réalisateurs insulaires sélectionnés pour ce projet sont Chang Jung-chi [張榮吉] (Touch of the Light), Shen Ko-shang [沈可尚] (Baseball Boys), Singing Chen [陳芯宜] (God Man Dog), ainsi que le réalisateur birman Midi Zhao [趙德胤] (Poor Folk) qui travaille à Taipei. Ils feront équipe avec Alireza Khatami (Iran), Luis Cifuentes (Chili), Jero Yun (Corée du Sud) et Joana Preiss (France), respectivement.
« Je pense qu’il s’agit d’une splendide opportunité de partager différentes cultures, différents univers et je suis absolument enthousiasmé par ce projet », a déclaré Joanna Preiss, la réalisatrice française qui visite Taiwan pour la première fois. Elle travaillera en binôme avec le réalisateur birman Midi Zhao sur un court-métrage qui explorera les rapports entre fiction et réalité.
Pour Edouard Waintrop, « c’est le meilleur moment pour construire une telle collaboration parce que la Quinzaine des réalisateurs réfléchit à faire émerger des nouveaux cinéastes venant du monde entier pour les faire collaborer et faciliter ce genre d’échanges ».