Taiwan Today

A Paris, dans la Grande salle des Séances de l’Institut de France, Hung Meng-chi [洪孟啟], le ministre de la Culture, a présidé la cérémonie de remise du 19^e prix de la Fondation culturelle franco-taiwanaise organisée avec l’Académie des sciences morales et politiques. La chercheuse Fiorella Allio et le Père Alois Osterwalder sont les récipiendaires de cette prestigieuse récompense venant sanctionner des années de recherche consacrées à Taiwan. Fiorella Allio est diplômée de l’Institut national des langues et civilisations orientales, titulaire d’un doctorat d’ethnologie et de sociologie comparative à l’Université de Nanterre, chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique. Elle a presqu’exclusivement consacré ses recherches à Taiwan où elle étudie les politiques culturelles, les patrimoines culturels et naturels, l’organisation sociale et religieuse, la culture populaire et la genèse des processus identitaires, ainsi que le processus de démocratisation au travers de la culture électorale et des réseaux sociaux. De son côté, le père Aloïs Osterwalder, nationalité helvétique, doit le début d’une intense collaboration avec les milieux de la musique à Taiwan à sa rencontre avec le compositeur et musicologue taiwanais Shih Wei-liang [史惟 亮]. Grâce à une communauté de travail « Chine-Europe » qu’il crée à Bonn en 1965, il aide ce dernier à constituer un fonds d’ouvrages de musicologie de Taiwan et, en 1969, il apporte à nouveau son aide à l’ouverture du Centre d’étude de la musique chinoise. Il a récemment confié à l’Université normale de Taiwan 58 bandes magnétiques sur lesquelles figurent plusieurs chants aborigènes ainsi que des musiques composées par Shi Wei-liang. Le Père Osterwalder a ainsi contribué au mouvement de recensement des musiques folkloriques traditionnelles de Taiwan.