Première lauréate du
prix Tang pour le développement durable, l’ancien Premier ministre norvégien Gro Harlem Brundtland a décidé de consacrer une partie de sa récompense aux efforts de conservation des éléphants africains.
Gro Harlem Brundtland a donc dédié la moitié de la bourse de recherche scientifique de 10 millions de dollars taiwanais qui est associée au prix Tang qui lui a été décerné en 2014 à un objectif de développement durable en abondant le
Fonds Milgis, une organisation à but non lucratif basée dans le nord du Kenya et qui travaille à la préservation de la vie sauvage.
A cette fin, le directeur de la Fondation des prix Tang, Chern Jenn-chuan [陳振川], s’est rendu dans la région du Milgis – un cours d’eau intermittent du nord du Kenya – en juillet dernier et y a signé un protocole de coopération avec le Fonds Milgis.
Jointe par l’agence de presse CNA, Helen Douglas-Dufresne, la fondatrice de cette organisation, a exprimé sa gratitude envers Gro Harlem Brundtland et la Fondation des prix Tang. « Il est très difficile de travailler dans une partie de l’Afrique aussi éloignée et oubliée, a-t-elle expliqué. Trouver des financements est une lutte sans fin, en particulier pour la protection de la faune sauvage et de son habitat. Nous sommes donc extraordinairement reconnaissants pour ce financement sur 5 années qui nous aidera à payer le salaire de nos éclaireurs et ainsi à protéger les éléphants contre les braconniers, entre autres dangers, mais aussi à creuser des points d’eau au bénéfice de la faune sauvage et des populations alentour, et à diffuser notre message. »
Par ailleurs, suivant en cela une suggestion de l’ancien président de l’Academia Sinica Lee Yuan-tseh [李遠哲], Gro Harlem Brundtland a de la même façon décidé de reverser la moitié de la dotation de 40 millions de dollars taiwanais attachée au prix Tang, soit 20 millions de dollars, au soutien des jeunes femmes scientifiques dans le domaine du développement durable, sous la forme d’une bourse.