Il avait épousé une citoyenne belge, Berthe Bovy, en 1899. Il délaissa la politique active en 1920 et resta diplomate chinois jusqu’en 1926, année de la mort de sa femme. De 1927 jusqu’à sa mort en 1949, il fut moine. Pendant plus de dix ans, Hergé, conseillé en cela par son ami chinois qui était étudiant à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, Zhang Chongren [張充仁] (il apparaît sous le nom de « Tchang » dans les albums d’Hergé), alla souvent rendre visite à dom Lou à la bibliothèque de l’abbaye belge. N’était-il pas en effet, en tant qu’ancien ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et Premier ministre de Chine, l’un des hommes les mieux informés sur la situation politique et sociale dans l’Empire du Milieu au cours du premier quart du XXe s. ? C’est d’ailleurs en premier lieu dom Lou Tseng-tsiang qui informa Hergé de la lente désagrégation de l’Etat chinois à la suite des interventions belliqueuses et de plus en plus odieuses (tel le massacre de Nankin) de l’envahisseur nippon. On sait que, grâce à cette information puisée aux meilleures sources, la parution du Lotus bleu fut à l’origine d’une prise de conscience de l’opinion publique des pays d’Europe occidentale face à l’agression contre la Chine, annonciatrice de l’alliance nippone avec les dirigeants nazis.
Eh bien oui, les initiales « L.T.T. » n’étaient pas la signature d’un reporter imaginaire mais celle du père abbé chinois de Belgique, dom Lou Tseng-tsiang… qui n’en demandait pas tant. Car celui-ci avait adopté la règle de la discrétion et du silence propre aux moines bénédictins, pour lesquels il était simplement « dom Célestin Lou OSB », dom étant l’abrégé de dominus, Célestin, le nom chrétien qu’il avait adopté au sein de sa congrégation, et OSB les initiales d’« Ordre de Saint-Benoît ». Ces détails nous sont révélés par le sinologue Marcel Van Nieuwenborgh2, qui fut aussi l’un des collaborateurs de la revue Encres de Chine 3.
Ce n’est évidemment pas pour cet aspect anecdotique que Shen Lyushun [沈呂巡], ancien représentant de Taiwan en Belgique et auprès de l’Union européenne (aujourd’hui vice-ministre des Affaires étrangères à Taipei), affichait en octobre dernier, lors de l’interview qu’il nous accorda à Bruxelles, un intérêt particulier pour la vie et l’œuvre de dom Lou4 : ce grand format chinois, qui fut l’un des premiers responsables du Kuomintang ayant accédé au pouvoir en 1912, fut aussi une personnalité politique de premier plan (adversaire du Japon à Versailles), un érudit et un philosophe de talent (promoteur de l’art de gouverner, de vivre et d’étudier selon les règles du confucianisme) et une personnalité civile et religieuse exceptionnelle (son charisme fut non seulement bilatéral sino-belge, mais également international, œcuménique et intergénérationnel). L’ambassadeur de Taiwan nous dit alors – et le répéta plus tard devant le Parlement européen5 – que trois phénomènes l’avaient frappé pendant son séjour dans la capitale belge : l’ouverture d’un nouveau bureau de représentation de l’Union européenne à Taiwan, les progrès du processus d’intégration européenne et ce qu’il avait appris au sujet du dossier historique de dom Célestin Lou. Du même coup, il fit découvrir aux députés européens la richesse de « l’expérience Lou ». Une expérience qu’à son tour un grand périodique, La Revue générale, a fait découvrir (ou redécouvrir) à l’intelligentsia politique et religieuse, écrivant notamment que le dossier Lou Tseng-tsiang pourrait devenir la pierre angulaire du nouveau dialogue interculturel entre une Europe ancienne aux racines chrétiennes et une Chine nouvelle aux racines confucéennes retrouvées.6
Au-dessus du secrétaire sur lequel l’abbé travaillait Saint-André, son portrait en pied, à l’époque où il était diplomate.
Tseng-tsiang – ou Zhengxiang, signifiant « de bon augure » – est né à Shanghai le 12 juin 1871 au sein d’une famille christianisée mais fort imprégnée de confucianisme, de condition aisée sans être très fortunée. Son père, de confession protestante méthodiste, était catéchiste. Tseng-tsiang perdit sa mère alors qu’il n’était âgé que de 8 ans. Il fut baptisé à cet âge, recevant le prénom chrétien de Jean-Jacques, qu’il n’utilisa guère par la suite.
Le français était en vogue à l’époque dans la métropole shanghaïenne, déjà surnommée le Paris de l’Orient, et son père l’inscrivit à l’école des langues étrangères de Shanghai, où il apprit celle de Voltaire. Il entra ensuite à l’école d’interprétariat du ministère des Affaires étrangères, à Pékin. Diplômé à 21 ans, il fut nommé interprète débutant à la légation (ainsi qu’on désignait alors les ambassades) chinoise dans la Russie impériale, à Saint-Pétersbourg, en 1892. Il avait à servir les intérêts d’une Chine toujours impériale, celle de l’impératrice douairière Ci Xi [慈禧] : rencontre et confrontation difficiles entre deux empires à cette époque charnière de l’histoire.
Il vécut à Saint-Pétersbourg pendant plus de treize ans, entre 1892 et 1905, une période au cours de laquelle il apprit le décès de son père. En 1899, il épousa Berthe Bovy, originaire de Gand, dans le nord de la Belgique, une fille et petite-fille de militaires. Le père de Berthe était officier de liaison auprès de l’ambassade de Belgique. Elle-même était professeur de français dans la capitale russe, à une époque où les besoins en matière d’apprentissage du français, langue diplomatique, étaient importants ; une époque aussi au cours de laquelle Lou se lia d’amitié avec l’ambassadeur chinois Xu Jingcheng [許景澄], grand lettré, confucéen convaincu et grand admirateur de la religion des Occidentaux.
C’était un esprit réformateur avant la lettre, dès lors contraint de cacher ses sentiments car il n’en restait pas moins au service d’une Chine impériale décadente, pliant sous les oukases des puissances occidentales qui lui avaient imposé des traités inégaux, une Chine enfin dont le pouvoir apparaissait progressivement gangrené par la corruption. Xu Jingcheng répétait à Lou Tseng-tsiang qu’il ne devait pas s’attacher au régime politique en place à Pékin mais qu’il ne devait pas non plus s’y opposer ouvertement, qu’il devait être prêt à réformer de l’intérieur le système, lorsque le moment serait propice. Le jeune diplomate retint en particulier ce propos catégorique et singulièrement engagé pour un adepte des valeurs confucéennes : la Chine, lui dit Xu Jingcheng, doit s’inspirer de l’Europe et de ses valeurs morales, car la force de celle-ci ne réside ni dans ses techniques ni dans ses armes… mais dans la « religion du Christ », une religion qu’il devait par la suite s’efforcer de donner à la Chine.7
C’est certainement Xu Jingcheng, qu’il appela son père spirituel, qui le motivera le plus à embrasser la religion catholique. Ce père spirituel, jugé trop progressiste par le pouvoir chinois, sera condamné à mort en 1900 lors d’un de ses retours à Pékin et décapité sur la place publique sous les yeux de l’impératrice douairière… avant d’être réhabilité à titre posthume six mois plus tard. Cela se passait moins d’un an après le mariage en catimini de Lou Tseng-tsiang avec Berthe Bovy, car ni les parents de celle-ci ni les collaborateurs de Lou Tseng-tsiang ne voyaient cette union d’un bon œil. Elle fut cependant d’une solidité à toute épreuve, malgré la différence d’âge (seize ans), le fait qu’aucun enfant n’en fut issu et le fait aussi que l’adoption en 1913 à Pékin d’une jeune autochtone prénommée Marie-Louise ne fut pas vraiment un succès, l’enfant ayant été souvent séparée de ses parents en raison de leurs activités diplomatiques. Cette dernière épousera dans les années 1920 un aviateur allemand émigré au Congo belge et n’eut plus avec ses parents adoptifs que des rapports épistolaires.8
En 1899, Lou Tseng-tsiang épouse Berthe Bovy, un professeur de français qu’il a rencontrée à Saint Pétersbourg.
En 1908, Lou Tseng-tsiang fut rappelé à Pékin pour une entrevue avec le régent de Pu Yi [溥儀], l’empereur enfant qui avait succédé à Ci Xi. Pour l’occasion, le diplomate dut se coiffer d’une fausse natte, car il s’était fait couper les cheveux par esprit de résistance au pouvoir impérial, lequel avait imposé depuis l’avènement de la dynastie des Qing cet ornement, signe de soumission des fonctionnaires impériaux.
Lou Tseng-tsiang fut nommé pour quatre ans ambassadeur à La Haye, la capitale des Pays-Bas, où il ouvrit la nouvelle légation. En 1910, il fit avec son épouse l’expérience du voyage d’Europe jusqu’à la Chine en transsibérien, cette première ligne intercontinentale ayant été achevée en 1905. Ce fut une épreuve pour Lou Tseng-tsiang qui tomba malade. Le dévouement de son épouse et les encouragements des milieux catholiques de Pékin finirent par le convaincre de passer de la foi protestante à la foi catholique : il fut alors baptisé une seconde fois, adoptant le prénom de René, souvent cité dans l’intimité par sa femme mais que lui-même n’utilisera pas beaucoup : né Chinois, il restera, jusqu’au bout des ongles et même jusque sous l’habit du moine, Tseng-tsiang, l’enfant de la terre natale de Confucius. Pendant plusieurs mois il travailla comme fonctionnaire à Pékin au service de la diplomatie. Son travail fut apprécié au point qu’on le nomma ministre plénipotentiaire à Saint-Pétersbourg, poste prestigieux s’il en est. Mais ce ne sera pas pour une longue durée car l’heure de la révolution républicaine approchait.
Lou le sentit et prit le risque, alors que les structures de l’empire étaient toujours en place, de télégraphier au régent qu’il était temps pour l’empereur de se retirer et d’abdiquer. Le 29 décembre 1911, la République était proclamée. Le 12 février 1912, l’empereur abdiquait et Lou était rappelé à Pékin, sans fausse natte cette fois, avec pour mission de réformer l’administration des Affaires étrangères en s’inspirant des modèles occidentaux. Avant de partir pour Pékin, Lou transita par Bruxelles et y retrouva son « ami et conseiller » le roi Albert 1er, qu’il avait déjà entrevu lors de son séjour à La Haye. Ils évoquèrent entre autres le problème de la concession territoriale que la Belgique administrait à Tianjin, en guise de dédommagement de la destruction de la légation de Belgique à Pékin par les Boxers en 1900.9 C’est semble-t-il au cours de cette entrevue que la Belgique envisagea de rétrocéder unilatéralement ce lambeau de territoire chinois, ce qu’elle fera effectivement – la première de toutes les puissances – en 1927. Ce projet n’est cependant pas évoqué dans la lettre10 que le Roi adressa à dom Lou au moment de son entrée dans les ordres, au cours de cette même année 1927. Albert lui écrivit notamment : « Le souvenir de la mission diplomatique que vous avez remplie en 1914 auprès de mon gouvernement m’est resté présent ainsi que votre sympathie à l’égard de la Belgique. »
Lou Tseng-tsiang alors qu’il était ambassadeur à La Haye.
En effet, ministre des Affaires étrangères de la République de Chine depuis le début de 1912, Lou avait été chargé d’une mission extraordinaire à Bruxelles en 1914, juste avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Plus tard, de Chine, il stigmatisera l’occupation de la Belgique par l’Allemagne.
En décembre 1915, il est nommé Premier ministre de Chine… fonction qu’il ne remplira que quelques mois car il ne put supporter d’être dépendant d’un « président » qui cherchait à restaurer un système monarchique, le général Yuan Shikai [袁世凱], un personnage que l’on qualifierait aujourd’hui de crypto-impérialiste. Ce dernier ne fit pas long feu : il décéda en 1916. Entre-temps, Lou était retourné aux Affaires étrangères. Mais le fait d’être réformateur ne l’empêcha pas de rester le respectueux confucéen adepte de la piété filiale : en 1917, il acheta un terrain dans le cimetière de Chala, à Pékin, pour y ensevelir les restes de ses parents décédés.
En Europe, la guerre prenait fin avec l’Armistice de 1918 et fut suivie d’un round de négociations pour l’adoption d’un traité de paix, lequel sera finalement signé en 1919 à Versailles : ce sera un exemple de traité inégal. La première victime en fut la Chine. Le ministre Lou fut envoyé comme chef de la délégation chinoise : les puissances voulaient punir – excessivement – l’Allemagne en lui imposant des dommages de guerre exorbitants mais elles voulaient aussi avantager – abusivement – le Japon qui s’était présenté comme un allié des belligérants anti-allemands. Résultat, les puissances « offrirent » au Japon les provinces, ports, infrastructures et réseaux de police chinois qui avaient été occupés ou gérés par l’Allemagne. Lou Tseng-tsiang s’y refusa au terme d’un débat intérieur cornélien. Pour lui, la fidélité aux principes confucéens était un must et exigeait la soumission du ministre au « prince », c’est-à-dire au chef du gouvernement chinois, lequel avait accepté à contre-cœur les conditions des vainqueurs. Il aurait dû s’incliner. Pour la première fois, il désobéit : il n’apposa pas son sceau sur le document. Le Traité n’en fut pas moins signé. Lou Tseng-tsiang avait perdu la face devant ses supérieurs mais pas devant sa conscience. Il craignit la réprobation publique en débarquant en décembre 1919 au port de Shanghai. Le peuple qui, le 4 mai de la même année, avait exprimé sa colère contre l’impérialisme nippon, l’acclama sur tout son parcours de Shanghai à Pékin. Dans la capitale, en revanche, l’accueil du gouvernement fut glacial. Lou resta ministre puis haut fonctionnaire à Pékin jusqu’en 1922. Cette année-là, Berthe, déjà asthmatique, vit son état de santé s’aggraver. Lou parvint à se faire nommer ambassadeur à Berne, capitale suisse, où il espérait trouver les thérapies appropriées pour sa chère Berthe. Le couple vendit l’unique maison qu’il possédait à Pékin et distribua par l’intermédiaire d’une fondation dont Lou Tseng-tsiang était vice-président ses économies aux pauvres de la capitale chinoise. Il espérait que l’air de la montagne, à Berne et à Locarno où il avait élu domicile, ou bien à la mer, à Westende, sur la côte belge, remettrait Berthe d’aplomb. Hélas, celle-ci succomba en avril 1926. Son époux fera graver ces mots sur sa tombe au cimetière de Bruxelles : « Dans la gaîté et dans la peine, dans la tristesse et dans la joie, tu as toujours su garder la juste mesure », en une métaphore évoquant l’invariable milieu, le concept cher à Confucius.
Les funérailles de dom Célestin Lou, en 1949.
Octobre 1927 le voit entrer comme simple oblat au monastère bénédictin de Saint-André. Il est âgé de 56 ans. Son érudition, sa sainteté, diront ses frères en religion, conduisent le père abbé du lieu à l’encourager à devenir prêtre à part entière et, pour faciliter cette évolution, on le dispense d’apprendre le latin. Ainsi, en 1935, celui qui s’appelle désormais dom Pierre-Célestin Lou est ordonné prêtre et devient en quelque sorte un précurseur de Vatican II puisque le concile dispensa les officiants de célébrer la messe en latin. Le pape Pie XII lui confère en 1946 le titre de père abbé de l’Abbaye Saint-Pierre à Gand. Au monastère, il participe à la discipline des offices chantés même pendant la nuit. Il écrit, reçoit des visiteurs souvent illustres, soigne des blessés pendant la Seconde Guerre mondiale, doit se cacher parfois, notamment chez des résistants, prononce des causeries peu appréciées de l’occupant qui va jusqu’à l’interrompre et identifier tous les membres de l’assistance.
Ceci nous ramène indirectement au Lotus bleu d’Hergé : pourquoi dom Lou était-il si surveillé par les nazis ? Parce qu’il était de notoriété publique que, lorsque Hergé et Tchang venaient le voir au monastère, il leur faisait remettre une abondante documentation sur les exactions, abus et autres atteintes aux droits du peuple chinois perpétrés par les Japonais, futurs alliés des nazis. Ainsi, lorsqu’Hergé dut montrer aux Allemands ses « références » pour avoir le droit de publier des BD, il escamota Le Lotus bleu qui eût été jugé gravement anti-allemand. Yifei Zhang, la propre fille de Tchang, qui travaille pour la société Moulinsart gérant les droits d’auteur des héritiers d’Hergé, a témoigné à ce sujet, lors de l’interview11 qu’elle nous a accordée : « Oui, mon père, l’ami Tchang, était venu souvent consulter dom Lou à l’abbaye en compagnie d’Hergé ».
Dom Lou est décédé à Bruges, cité historique et emblématique au cœur de l’Europe, le 15 janvier 1949. Il n’a donc pas connu la situation présente de la Chine ni celle de Taiwan où a pu se développer démocratiquement le Kuomintang, ce parti auquel il avait naguère adhéré. Gageons que, depuis « l’observatoire céleste » où il réside désormais – Célestin n’était-il pas un de ses prénoms chrétiens ? –, il travaille désormais aux côtés de Confucius à la construction d’une Chine prospère, ouverte et pacifique.
(*) Journaliste, rédacteur en chef du Magazine de l’Union internationale de la presse francophone.
(1) Le Lotus bleu, Hergé – Editions Casterman, Tournai, 1936
(2) L’Express, Paris, décembre 2009, n° hors série « Hergé ». pp. 38-39
(3) Encres de Chine, revue belge d’information générale sur le monde chinois,
Bruxelles, 1986-1987.
(4) Interview de M. Shen Lyushun par André Buyse. Bruxelles, 6 octobre 2009.
(5) Allocution de M. Shen Lyushun devant le groupe d’amitié Parlement européen - Taiwan le 13 octobre 2009.
(6) Lou Tseng-tsiang, un destin extraordinaire, par André Buyse, La Revue générale, octobre 2009
(7) Edouard Neut : Jean-Jacques Lou, dom Lou. Quelques ébauches d’un portrait. Editions Synthèses, Bruxelles, 1962.
(8) Lou Tseng-tsiang, Leven en werk 1871-1949 doot J. Rommel, Sint-Andriesabdij (non daté).
(9) André Buyse. « Un lambeau de terre chinoise sur les rives du Hai He », in Encres de Chine, juin 1987.
(10) Souvenirs et pensées, dom Célestin Lou Tseng-tsiang, Desclée de Brouwer,
Bruxelles, 1945.
(11) Interview de Yifei Zhang, Musée Hergé, Louvain-la-Neuve, octobre 2009.