26/12/2024

Taiwan Today

Culture

Salon de la bande dessinée de Taipei : 6 jours de passion

12/08/2011
Les fans de mangas et autres comics ont pris d’assaut hier, dès l’ouverture des portes, le 12e Salon de la bande dessinée de Taipei, un événement haut en couleur qui dure jusqu’au 16 août et devrait attirer plus de 550 000 lecteurs. Les halls du Centre de commerce international, au pied de la tour Taipei 101, accueillent 70 maisons d’éditions sur 357 stands, a précisé Roger Kao, le secrétaire général de l’Association chinoise des éditeurs de bande dessinée et de dessins animés. Pas moins de 38 séances de dédicaces sont prévues avec 26 artistes étrangers et 28 auteurs taiwanais. Cerise sur le gâteau, Kosuke Fujishima, créateur de la série « Oh My Goodness! », signera des autographes pour 100 fans le 14 août, a annoncé son éditeur taiwanais, Tongli publishing. Parallèlement à cette manifestation, des conférences étaient organisées hier, dans les locaux de l’Université de la culture chinoise, à Taipei, à destination des auteurs et éditeurs de bande dessinée taiwanais. Une centaine de personnes a assisté aux interventions de Willem De Graeve, directeur du Centre belge de la bande dessinée, à Bruxelles, et de Benoît Peeters, tintinophile invétéré et scénariste des « Cités obscures », une série d’albums réalisée avec François Schuiten. Notant que la bande dessinée ne jouit pas encore à Taiwan du même respect qu’en Belgique, Willem De Graeve a retracé l’histoire du 9e art et exposé la grande diversité de la bande dessinée belge, tant du point de vue stylistique que des thèmes traités. Interrogé par les participants sur le soutien public apporté en Belgique à la bande dessinée, il a souligné l’importance d’une évaluation professionnelle des projets aidés. Benoît Peeters, dont un album en deux volumes, La frontière invisible, a été traduit pour le marché taiwanais par la maison d’édition insulaire Dala, a mis l’accent sur les possibilités offertes par la bande dessinée. « Celle-ci peut traduire des états sentimentaux que seuls le roman ou le cinéma semblaient pouvoir traiter », a-t-il noté, vantant là encore la diversité des styles graphiques, des plus fouillés au plus minimalistes, de la bande dessinée française contemporaine. « La difficulté aujourd’hui n’est pas d’être publié, mais d’être présent en librairie et visible médiatiquement », a-t-il ajouté, un discours qui a visiblement passionné les nombreux artistes et éditeurs présents. Benoît Peeters et Valérie Lévy-Soussan, directrice d’Audiolib, un service d’édition de livres audio, donneront une conférence samedi 13 août, à partir de 17h, à la librairie francophone Le Pigeonnier, à Taipei.

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