Malgré son jeune âge, le réalisateur birman d’origine chinoise Midi Z [趙德胤], qui vit à Taiwan où il a fait ses études supérieures, fait l’objet d’une « rétrospective » au Festival international du film de La Rochelle, en France, dont la 42e édition se tient du 27 juin au 6 juillet. C’est en effet l’ensemble de ses œuvres jusqu’ici – trois longs métrages et quatre courts – qui sera présentée dans la rubrique « Découvertes », apportant une touche asiatique à un festival célébré pour sa richesse et son exigence. Né en 1982 en Birmanie, dernier d’une fratrie de cinq enfants, Midi Z est d’une famille pauvre, et c’est grâce à une bourse qu’il a pu venir suivre une formation artistique à Taiwan à l’âge de 16 ans. Après des débuts dans la publicité et quelques films courts, dont Paloma Blanca qui lui permet d’être remarqué au Festival de film de Busan, en Corée du Sud, en 2006, il a tourné son premier long métrage, Return to Burma en 2011, suivi de Poor Folks l’année suivante et Ice Poison en 2013. Dans une présentation de Midi Z postée sur le site du festival, le critique de cinéma Xavier Leherpeur note que celui-ci, « film après film, confirme ses promesses, affine sa mise en scène et renforce la dimension politique autant que sociétale de son œuvre naissante. Œuvre qui devrait, sans l’ombre d’un doute, devenir très vite majeure dans le panorama du cinéma asiatique et rencontrer le public qu’elle mérite. » Midi Z se rendra en France au mois de juillet pour rencontrer le public et répondre à ses questions, indique le ministère de la Culture, à Taipei. Créé en 1973, le Festival international du film de la Rochelle propose chaque année environ 250 projections mais ne délivre aucun prix. Il a été précédé de la 25e édition de Sunny Side of the Doc, un marché international du film documentaire.