Après le succès l’année dernière de la participation taiwanaise, sous le nom de « Schizophrenia Taiwan », à
Ars Electronica, le grand festival autrichien d’avant-garde qui se tient à Linz, les artistes de l’île retournent en force avec un thème particulièrement stimulant et rafraîchissant : « Buddha on the Beach ».
Les commissaires de l’exposition, la Taiwanaise Li I-wei [李怡衛] et le Français Pierre Bongiovanni, expliquent s’être inspirés du titre d’un morceau du compositeur Philip Glass,
Einstein on the Beach, pour demander aux artistes sélectionnés d’apporteur, au moyen d’installations, de vidéos, de performances et d’œuvres visuelles, leur réponse à la question : que se passerait-il si Bouddha se matérialisait soudain sur la plage ?
Pas moins de 13 artistes relèvent le défi, dont des grands noms de l’art contemporain comme les vidéastes Chen Chieh-jen [陳界仁] et Yao Jui-chung [姚瑞中], mais aussi des artistes comme le chanteur et « faiseur de bruit » Huang Dawang [黃大旺] ou encore l’artiste numérique Luo Helin [羅禾林].
« Nous vivons un cauchemar, mais aussi un moment de grandes opportunités, disent les commissaires dans la présentation de leur exposition. De la même façon que Bouddha était en quête de la terre pure dans le chaos de l’humanité, les habitants de la jungle urbaine rêvent d’atteindre une plage de paradis. Si, un jour, Bouddha apparaissait sur la plage, nous fournirait-il la réponse au chaos ? Ou bien aurait-il lui aussi besoin de vacances à la plage, d’un moment de respiration ? »