27/12/2024

Taiwan Today

Culture

L’Academia Sinica veut partager ses trésors avec le plus grand nombre

15/01/2015
Le directeur du Musée de l’Institut d’histoire et de philologie de l’Academia Sinica (MIHP), Li Zong-kun [李宗焜], a proposé une visite guidée à la presse lundi dernier pour attirer l’attention sur la richesse des collections de ce musée encore peu connu du grand public, même s’il est abondamment fréquenté par les historiens et les archéologues de Taiwan et d’ailleurs. Le MIHP, leur a-t-il par exemple expliqué, abrite parmi les 4 000 pièces qui composent ses collections – bronzes, carapaces avec inscriptions oraculaires, sceaux, calligraphies, etc. – pas moins de 22 trésors nationaux. Depuis quelques années, a-t-il relevé, la boutique du musée a commencé à proposer des produits dérivés inspirés de certaines de ces pièces. Ces souvenirs sont très populaires, a-t-il expliqué avec humour, comme par exemple les rouleaux de scotch décoratif sur lesquels sont reproduits des écrits de certains empereurs de la dynastie Qing (1944-1911). « J’ai entendu dire que les étudiants trouvent très amusant de les lire à voix haute en se donnant des airs impériaux ! » Li Zong-kun a aussi raconté la surprise de Wong Chi-huey [翁啟惠], le président de l’Academia Sinica, lorsqu’il s’est rendu en Israël l’année dernière pour y recevoir le prix Wolf de chimie qui lui avait été décerné, en découvrant sur un mur de la Knesset une reproduction de scènes de bataille gravées dans un bronze datant de la dynastie Zhou (11e-3e s. avant J.-C.) et qui provenait de la boutique du MIHP. Cette politique marketing contribue à faire connaître du grand public un musée qui souffre un peu de son éloignement du centre-ville, puisqu’il est situé sur le campus de l’Academia Sinica, dans l’arrondissement de Nangang. Mais la gamme des produits culturels et créatifs disponibles est encore limitée, estime le directeur qui entrevoit de nombreuses possibilités de mettre les collections du musée en valeur par ce biais.

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