Science
50% de chances pour qu’un tremblement de terre majeur frappe Taiwan d’ici 50 ans
22/01/2010
Selon le professeur Chen Yue-gau de l’Université nationale de Taiwan, qui donnait hier une conférence sur l’amélioration des capacités de l’Etat à réagir à un tremblement de terre majeur, il existe 50% de chances pour qu’une secousse sismique d’au moins 7 sur l’échelle de Richter ait lieu à Taiwan dans les 50 années à venir.
Selon le scientifique, il existe 45% de chances que ce tremblement de terre ait lieu le long de la faille de Meishan, située dans le district de Chiayi et 42% pour qu’il s’en produise un le long de la faille de Milun, située dans le district de Hualien. Sur la première faille, le dernier tremblement de terre d’une intensité supérieure à 7 sur l’échelle de Richter a eu lieu en 1906, et en 1951 sur celle de Hualien. Cette estimation se fonde sur l’hypothèse selon laquelle le cycle sismique de ces deux failles varie entre 125 et 150 ans, a expliqué Chen Yue-gau, qui a par ailleurs qualifié de courte la durée de ces deux cycles, estimant que cela renforce l’occurrence d’une très forte secousse. Il a toutefois tempéré son propos en expliquant qu’il existait un risque d’erreur de 50%.
Il existe 33 failles sismiques sur l’île, a-t-il poursuivi, mais seules 8 d’entre elles ont été l’objet d’une collecte de données. Des recherches approfondies ont été effectuées sur celle de Chelungpu, créée par le violent tremblement de terre du 21 septembre 1999, et qui répond à un cycle de 375 ans. Le système géologique de la côte est qui connecte les failles de Yuli, Chihshan et Cimei a un cycle de 220 années, a expliqué le sismologue. Chen Yeu-gau a enfin souhaité du gouvernement l’adoption d’une loi autorisant les sismologues à pratiquer des creusées dans les failles encore mal connues. Il s’agit d’une technique classique utilisée par les chercheurs et qui permet de comprendre la configuration des failles géologiques.
Présent à la conférence de presse, Chen Cheng-hong, le vice-ministre des Sciences a déclaré que les pouvoirs publics travaillaient actuellement à la réduction du temps nécessaire à l’envoi des informations relatives à une secousse sismique de l’office national de la Météorologie au Centre de gestion des opérations d’urgence. Il a noté, que lors du dernier tremblement de terre d’une intensité de 6,8 sur l’échelle de Richter, en décembre 2009, il avait fallu 16 minutes pour effectuer ce transfert d’informations.