Une équipe dirigée par Li Hsou-min [李秀敏], chercheuse à l’Institut de biologie moléculaire de l’Academia Sinica, à Taipei, a récemment découvert que, contrairement à ce que l’on pensait, l’apport de protéines dans les chloroplastes – organites des cellules végétales où s’effectue la photosynthèse – dépend de l’âge de ces derniers. Les résultats de ces travaux ont été publiés le 30 octobre dans la revue
PLOS Biology.
Quarante années de recherches en biologie moléculaire ont montré que l’expression des gènes change avec l’âge. Certains gènes sont exprimés dans des organismes jeunes, d’autres ne le sont que dans des organismes âgés. Cependant, les scientifiques pensaient qu’à l’intérieur des cellules, le transport des protéines était, lui, indépendant de l’âge. Cela n’est pas le cas, ont conclu les chercheurs taiwanais après l’étude de feuilles de pois d’âges différents.
Li Hsou-min et ses collègues ont pu classer les protéines importées dans les chloroplastes – des organites présents dans le cytoplasme des cellules végétales – en trois groupes. Celles du premier groupe sont importées de façon préférentielle dans des chloroplastes jeunes, celles du deuxième groupe sont indifférentes à l’âge des chloroplastes, et celles du dernier groupe se destinent aux chloroplastes âgés. Le signal qui permet aux protéines d’être dirigées vers telle ou telle cellule est localisé, ont montré les chercheurs, dans le peptide de transit de chaque protéine.