27/12/2024

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Science

Cellules pluripotentes induites : des chercheurs taiwanais mettent au point une nouvelle méthode de reprogrammation génétique

01/10/2013
L’obtention de cellules pluripotentes induites (iPS) est désormais possible sans entraîner un risque accru de cancer, a annoncé hier Chiou Shih-hwa [邱士華], médecin à l’Hôpital général des vétérans de Taipei et auteur, avec neuf autres scientifiques de cet établissement hospitalier et de l’Université nationale Yang-Ming, à Taipei, d’une nouvelle méthode de reprogrammation génétique des cellules. Obtenues par reprogrammation génétique de cellules adultes différenciées, les iPS sont identiques aux cellules souches embryonnaires mais, à la différence de ces dernières, leur culture ne pose pas de problème éthique, a rappelé Chiou Shih-hwa. Tout comme les cellules souches embryonnaires, elles sont capables de redonner n’importe quelle sorte de cellules de l’organisme. Déjà, elles permettent de modéliser des maladies génétiques et sont en voie d’être employées pour des thérapies cellulaires et de la médecine régénérative. Selon la méthode employée pour la première fois en 2006 par le Japonais Shinya Yamanaka, corécipiendaire du prix Nobel de médecine en 2012 pour cette découverte, les cellules adultes sont modifiées génétiquement pour réactiver les signaux d’immaturité et de prolifération caractéristiques d’une cellule pluripotente. Pour cela, la technique consiste à faire pénétrer quatre gènes dans la cellule adulte afin qu’ils s’y expriment, l’un d’eux étant notamment connu pour faire proliférer les cellules. Les risques de cancer induits par cette prolifération peuvent être évités grâce à l’emploi d’une protéine, Parp1, ont découvert les chercheurs taiwanais. Leurs travaux ont été publiés dans la revue scientifique américaine Journal of Experimental Medecine.

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