Science
Dengue, zika, chikunguya… la recherche taiwanaise s’attelle à la tâche
16/02/2016
Un institut de recherche spécialisé dans les maladies transmises par le moustique ouvrira à Taiwan d’ici la fin du premier semestre, a indiqué hier le gouvernement.
L’annonce a été faite par le ministre sans portefeuille Chung Char-dir [鐘嘉德] à l’issue d’une réunion avec des représentants du ministère de la Santé et des Affaires sociales. Le nouvel institut sera placé sous l’autorité des Instituts nationaux de recherche sanitaire et travaillera en collaboration avec les collectivités locales et le milieu universitaire.
Chou Jih-haw [周志浩], le directeur adjoint du Centre de contrôle des maladies, a rappelé que l’Université médicale de Kaohsiung avait été chargée l’année dernière par le ministère de la Santé et des Affaires sociales de fonder un centre de recherche sur la dengue, et c’est sur cette base que vient se rattacher le nouvel institut avec des domaines de recherche élargis. Il pourrait être basé à Tainan, dans le sud de l’île, une ville qui a l’année dernière été affectée par une épidémie massive de dengue.
L’institut en préparation aura pour missions de surveiller les populations d’insectes vecteurs de maladies virales, de conduire des tests cliniques et de mettre en place un meilleur système d’alerte précoce, a expliqué le ministre Chung Char-dir.
Taiwan a une solide expérience dans ce domaine : en 1946, un institut de recherche sur la malaria avait été créé à Pingtung, dans le sud de l’île, où elle faisait des ravages, et Taiwan a par la suite été le premier pays du Pacifique Ouest à éradiquer la maladie, selon Chung Char-dir.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de la moitié de la population mondiale court le risque d’une infection par la malaria. En 2015, toujours selon l’OMS, 214 millions de cas ont été rapportés à travers le monde, ainsi que 438 000 décès dus à la maladie.
Quant à l’épidémie actuelle d’infections par le virus zika, au Brésil notamment, elle a été déclarée « urgence de santé publique de portée mondiale » par l’OMS.