Nature
Des mesures réclamées à Kuokuang pour protéger les dauphins à bosse
27/12/2011
Une étude réalisée récemment par des chercheurs de l’Université nationale de Taiwan (NTU) a mis en évidence la baisse critique du nombre de dauphins à bosse du Pacifique (Sousa chinensis) au large de la sixième usine de craquage de naphta de Kuokuang, dans le district de Yunlin, et la société pétrochimique a été sommée de faire davantage pour alléger l’impact de son activité sur l’environnement.
Le rapport délivré par le professeur Chou Lien-siang [周連香] de la NTU démontre que le déversement de ses effluents par Kuokuang dans les eaux du Détroit a entraîné une acidification de l’eau de mer à cet endroit et que celle-ci est désormais désertée par les dauphins qui y évoluaient naguère.
L’acidification de l’eau de mer, qui altère le milieu marin et restreint les sources alimentaires de ce mammifère marin, n’est pas la seule cause de sa disparition : sont également pointés du doigt la surpêche, le bruit des bateaux de plaisance et de pêche et la pollution.
S’appuyant sur les conclusions des chercheurs, le ministère de la Protection de l’environnement a demandé à Kuokuang de prendre des mesures concrètes pour protéger les dauphins.
Autrefois fréquents dans le Détroit, les dauphins à bosse – localement aussi connus sous le nom de « poissons de Matsu » parce qu’ils sont souvent repérés entre mars et avril, aux alentours de l’anniversaire de Matsu, la déesse de la Mer – sont aujourd’hui menacés d’extinction. Il en resterait moins d’une cinquantaine au large des côtes du district de Yunlin.