Alors que le ministère de la Protection environnementale publie depuis 1990 un indice de la pollution de l’air (Pollution Standard Index, PSI), celui-ci ne prend pas en compte les particules fines en suspension dans l’air. Un
second indice vient donc d’être créé qui mesure spécifiquement, en plus de 70 points du territoire national, la concentration en particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5), une taille qui permet à ces dernières de pénétrer facilement dans les poumons.
Ce nouvel indice comprend une échelle allant de 1 à 10, le niveau 10 correspondant à des concentrations en PM2,5 supérieures à 71 μg/m
3. Au sein de cette échelle, le taux de 54 μg/m
3 marque l’entrée dans le niveau 7, soit une concentration jugée « élevée ».
Les premiers résultats mensuels disponibles, ceux du mois d’octobre, montrent que, dans les districts de Changhua et de Yunlin, ainsi qu’à Tainan, les moyennes quotidiennes de concentration en PM2,5 ont été, dans 12,7% des cas, supérieures à 54 μg/m
3. A Taichung et dans les districts de Nantou et de Changhua, la concentration moyenne en PM2,5 a été supérieure à cette valeur pendant 10,9% des jours du mois d’octobre. A Kaohsiung et dans le district de Pingtung, cela a été le cas pendant 5,4% des jours, et pendant 0,6% des jours à Taipei et dans ses environs. Seuls les districts de Yilan, de Hualien, de Taitung et de Penghu n’ont pas connu pendant cette période d’épisode quotidien de concentration supérieure à 54 μg/m
3.
A ce niveau de concentration, le ministère recommande aux personnes âgées et à celles souffrant de problèmes respiratoires de limiter leur activité physique, en particulier à l’extérieur. Même à faible concentration, la pollution aux petites particules a toutefois une incidence sanitaire, note l’Organisation mondiale de la santé qui recommande des valeurs inférieures à 10 μg/m
3 en moyenne annuelle et à 25 μg/m
3 en moyenne sur 24 heures pour les PM2,5.
En 2016, les ministères de la Protection environnementale et de la Santé et des Affaires sociales comptent lancer un indice sanitaire de la qualité de l’air intégrant l’effet sur la santé de différents polluants, dont les PM2,5. En attendant, l’indice des PM2,5 cohabitera avec le PSI, a-t-on indiqué. Le PSI renseigne sur les teneurs en particules en suspension dans l’air d’un diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10), ainsi qu’en dioxyde de soufre (SO2), en monoxyde de carbone (CO), en ozone (O3) et en dioxyde d’azote (NO2).