30/04/2024

Taiwan Today

Politique

La Commission pour la justice transitionnelle autochtone mise sur pied

29/12/2016
La présidente Tsai Ing-wen (au centre) a réuni le 27 décembre les membres de la nouvelle Commission pour la justice historique et la justice transitionnelle autochtones.
Aimable crédit de la Présidence de la République
L’Etat est déterminé à promouvoir la justice transitionnelle pour les peuples autochtones de Taiwan, a déclaré le 27 décembre la présidente de la République, Tsai Ing-wen [蔡英文], alors qu’était mise sur pied la Commission pour la justice historique et la justice transitionnelle autochtones, placée sous l’autorité directe de la Présidence de la République. La chef de l’Etat s’est engagée à faire progresser l’autonomie et les droits fonciers des peuples autochtones, tout en préservant les cultures, les langues et l’histoire des aborigènes formosans.
 
Un travail de préparation considérable a été accompli pour la formation de cette nouvelle commission, dont l’objet est d’établir la vérité historique, de redresser les torts du passé, de forger un consensus sur les politiques à adopter, de promouvoir la réconciliation, et d’enraciner plus encore la justice et la diversité au sein de la société, a noté la présidente Tsai. Dirigée directement par la chef de l’Etat, la commission se réunira pour la première fois l’an prochain. Ses membres ont été élus démocratiquement et représentent la vaste majorité des 16 groupes de population aborigènes officiellement reconnus par l’Etat.

Selon Tsai Ing-wen, le gouvernement a adopté une approche en trois directions pour permettre la réconciliation. Il s’agit de mettre effectivement en œuvre la Loi fondamentale des peuples autochtones, de rechercher la justice historique pour les peuples autochtones de Taiwan, et d’établir une plateforme pour aller vers l’autonomie autochtone.
 
Les excuses pour les souffrances endurées et les traitements injustes subis dans le passé, présentées aux peuples autochtones de Taiwan au nom de l’Etat le 1er août dernier par Tsai Ing-wen, ont constitué le premier pas de cette démarche, a relevé cette dernière. « L’Etat doit faire plus et mieux pour compenser les erreurs passées tout en recherchant la vérité et la réconciliation », a-t-elle dit.
 
Par ailleurs, sur l’initiative du ministère des Peuples autochtones, les excuses officielles prononcées le 1er août viennent d’être traduites dans les 16 langues austronésiennes parlées par les groupes de population autochtones reconnus par l’Etat, ainsi qu’en anglais et en japonais. Parmi les autres mesures adoptées ces derniers mois figurent l’organisation régulière par le gouvernement de réunions destinées à promouvoir la mise en œuvre de la Loi fondamentale des peuples autochtones, à passer en revue les lois et réglements pour voir s’ils respectent les intérêts et les droits des peuples autochtones, et à accélérer la préparation de projets de loi sur l’autonomie autochtone, la gestion des terres et étendues maritimes traditionnelles, et la promotion des langues.
 
Des populations austronésiennes peuplent Taiwan depuis des millénaires, et environ 530 000 personnes sont aujourd’hui recensées comme appartenant à l’un de ces groupes de population, soit 2,3% de la population totale du pays.

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