Un sondage réalisé le 22 août par le quotidien insulaire China Times auprès d’un échantillon représentatif de 922 personnes semble indiquer une remontée de la cote de popularité du président de la République au-dessus de 46%, après une chute sensible lors des deux premiers mois de son mandat à la tête de l’Etat.
A la question de savoir s’ils étaient satisfaits des performances de Ma Ying-jeou sur les cent jours qui viennent de s’écouler, près de la moitié des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative, contre 38,7% de mécontents, des résultats légèrement meilleurs que ceux obtenus par son Premier ministre Liu Chao-shiuan qui recueille 42,2% d’approbation contre 37,5% de non satisfaits.
Le travail du Cabinet dans son ensemble est jugé satisfaisant pour 40,1% des sondés soit un peu moins que la proportion des mécontents (42%). Dans le détail, c’est la ministre de la Justice Wang Ching-feng qui obtient le plus fort taux d’approbation (17,5% des sondés la placent en tête de liste), suivie de la ministre du Travail Jennifer Wang (4,3%) et du ministre de l’Intérieur Liao Liao-yi (4%).
La politique continentale de Ma Ying-jeou, axée sur le rapprochement économique avec la Chine et la promotion d’une « trêve diplomatique » avec Pékin sur le plan international est par ailleurs bien notée par 48,4% des personnes interrogées, 37,8% se disant « pas satisfaits » de celle-ci.
L’un dans l’autre, pas moins de 58,9% des sondés affirment avoir confiance dans l’action future du gouvernement et du président, 31,1% étant au contraire pessimistes.
Un autre sondage visant à jauger la perception des Taiwanais au bout de cent jours de gouvernement Kuomintang a été publié hier par le Parti démocrate-progressiste (DPP), les chiffres étant parfois en contradiction avec ceux de China Times.
Selon cette deuxième enquête d’opinion, seulement 36,9% des Taiwanais seraient satisfaits de la prestation de Ma Ying-jeou, 57% exprimant leur désapprobation. Quant au Premier ministre, son action trouverait grâce aux yeux de 33,2% des personnes sondées par le DPP, et 56,5% la jugeraient insuffisante.