Accusé d’avoir couvert les activités de blanchiment dont l’ancien président de la République Chen Shui-bian et sa famille sont soupçonnés, Yeh Sheng-mao, l’ancien directeur du bureau de l’Investigation au ministère de la Justice, a été placé en détention provisoire hier. Il risque une peine d’un minimum de cinq années de prison.
Yeh Sheng-mao a été mis en examen le 28 août dernier, lorsqu’il est apparu qu’il avait alerté Chen Shui-bian des soupçons de blanchiment pesant sur son épouse, Wu Shu-jen.
C’est le groupe Egmont, une organisation internationale de lutte contre le blanchiment, qui avait demandé l’aide de Taipei, en janvier dernier, dans son enquête sur la provenance d’importants fonds placés par celle-ci et plusieurs de ses proches dans des comptes en Suisse, notamment.
Yeh Sheng-mao aurait alors tenté d’étouffer l’affaire et transmis les documents compromettants à Chen Shui-bian. Il aurait déjà agi de même en 2006 concernant des fonds déposés par l’ancienne Première dame dans un paradis fiscal.
Malgré les témoignages accablants de ses anciens collaborateurs, Yeh Sheng-mao maintient qu’en tant que chef du bureau de l’Investigation, il était de son devoir de communiquer tout document sensible à l’ancien chef de l’Etat.