Le président honoraire du Kuomintang (KMT), Lien Chan, a accusé hier, par la voix de son fils Lien Sheng-wen, l’ancien président de la République Chen Shui-bian d’avoir délibérément calomnié sa famille, en affirmant détenir un chèque endossé par Lien Chan et suggérant qu’il s’agissait là d’une tentative de financement illégal du KMT. Le document s’est révélé être un faux.
Lors d’un meeting à Kaohsiung, samedi dernier, Chen Shui-bian avait mis en cause Lien Chan, l’accusant d’avoir endossé, lors de la campagne présidentielle de 2000, un chèque d’une valeur de 160 millions de dollars taiwanais. Le supposé chèque aurait été transmis de manière anonyme à l’ancien chef de l’Etat, avant d’être saisi par les enquêteurs lors d’une perquisition de son bureau. Lien Chan a aussitôt formellement démenti ces insinuations, conforté en cela par les premières conclusions de l’enquête.
Dans le même temps, la cellule spéciale d’investigation criminelle continue ses investigations sur le blanchiment présumé d’au moins 1 milliard de dollars taiwanais de dons reçus par l’ancien chef de l’Etat. Elle a entendu hier 6 témoins dont une ancienne camarade de classe de l’ancienne Première dame Wu Shu-jen, Tsai Mei-li, ainsi que deux frères de cette dernière. L’un d’eux a été mis en examen.
Chen Shui-bian poursuit quant à lui la mobilisation de ses partisans, qu’il compte rassembler à Taipei le 12 octobre prochain.