Le Yuan de contrôle, l’organe qui assume ici des fonctions équivalentes à celles du Conseil d’Etat et de la Cour des comptes en France, révoqué hier, pour faute grave, Liu Kuan-ping, dans l’affaire des comptes suisses de la famille de l’ancien président Chen Shui-bian.
Il est reproché à Liu Kuan-ping d’avoir tardé à envoyer à Taipei les requêtes des autorités suisses, qui réclamaient la collaboration des autorités taiwanaises dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent après la mise au jour de plusieurs comptes bancaires ouverts dans des banques suisses par des proches de Chen Shui-bian.
Pour la commission disciplinaire du Yuan de contrôle, Liu Kuan-ping a manqué à ses devoirs en ne prenant pas conscience de la gravité de l’affaire qui met en cause l’honneur de l’ancien chef de l’Etat, et en tardant à signer le pli diplomatique qui est parvenu à Taipei avec 15 jours de retard. Selon la presse insulaire en langue chinoise, les membres de la commission se sont étonnés de la légèreté du comportement de Liu Kuan-ping.