L’ancienne Première dame, Wu Shu-jen, a accepté hier la requête des procureurs de rapatrier à Taiwan 21 millions de dollars américains qui avaient été déposés sur des comptes dans trois banques suisses, et que les enquêteurs soupçonnent de provenir de détournements de fonds publics ou d’actes de corruption.
Ces comptes ont été ouverts dans les banques Crédit Suisse, Merrill Lynch et Galahad Management au nom de Huang Jui-ching, la belle-fille de Wu Shu-jen. Le fils de cette dernière, Chen Chih-chung, dispose quant à lui d’une procuration. Le 14 novembre dernier, le couple avait finalement autorisé les procureurs à accéder à toutes les informations relatives à ces comptes bancaires.
Chen Yun-nan, le directeur de la cellule d’investigation spéciale chargée de l’enquête, avait toutefois souhaité obtenir l’accord de Wu Shu-jen, puisqu’elle était la vraie propriétaire des fonds concernés.
Cette dernière a affirmé que ces sommes provenaient de sa dot, du fruit de ses investissements boursiers, ainsi que de dons faits lors de campagnes électorales à son époux, l’ancien chef de l’Etat Chen Shui-bian, et d’honoraires perçus par ce dernier en tant qu’avocat avant sa prise de fonction à la présidence de la République.
Le transfert des 21 millions de dollars facilitera l’enquête, a indiqué Chen Yun-nan, et permettra leur saisie immédiate si la justice conclut à une origine illégale.