Le Yuan de contrôle, l’institution qui assume ici des fonctions équivalentes à celles du Conseil d’Etat et de la Cour des comptes en France, a présenté hier une série de mesures destinées à remédier aux dysfonctionnements constatés en septembre dernier dans la gestion du scandale des aliments contaminés à la mélamine importés de Chine.
L’action du ministère de la Santé est épinglée dans plusieurs domaines. Selon Cheng Jen-hung, l’un des membres du Yuan de contrôle, les inspections des services sanitaires ont initialement concerné un nombre trop restreint de denrées et n’ont pas permis de garantir une sécurité maximale.
Par ailleurs, les volte-face de l’administration sur les seuils de tolérance ont miné la confiance du public, a-t-il noté.
Enfin, la crise a montré qu’il y avait des failles dans le contrôle de la chaîne alimentaire et que les services sanitaires manquaient d’expérience dans la gestion de crise.
Lin Fang-yue, le ministre de la Santé d’alors, ayant démissionné, le Yuan de contrôle n’a pas engagé de procédures contre lui mais continuera à évaluer l’action de son successeur, Yeh Ching-chuan.