L’ancien président Chen Shui-bian, qui a été placé en détention provisoire mercredi matin à la maison d’arrêt de Tucheng, dans le district de Taipei, a commencé une grève de la faim, a annoncé hier Cheng Wen-lung, son avocat.
L’ancien chef de l’Etat a fait publier une déclaration expliquant en 10 points les raisons de son jeûne. Il y cite « la mort du système judiciaire », « le recul de la démocratie à Taiwan », ainsi que son souhait de « sacrifier sa vie pour Taiwan » et de « s’opposer aux fausses autorités, au communisme et à la dictature ».
Ces déclarations rencontrent un écho certain auprès de ses partisans, qui dénoncent la « persécution politique » dont il est selon eux victime. La Société du sud de Taiwan, une organisation en faveur de l’indépendance de l’île, a ainsi mobilisé ses membres pour protester contre l’arrestation de l’ancien chef de l’Etat. Par ailleurs, un rassemblement est annoncé samedi aux abords de la maison d’arrêt et un autre est en préparation pour le 22 septembre.
La porte-parole du gouvernement Vanessa Shih a rappelé hier la position du gouvernement au sujet d’affaires qui font l’objet d’une procédure judiciaire : « ni commentaire, ni ingérence ». Elle a par ailleurs appelé ceux qui souhaitent manifester en soutien à Chen Shui-bian à respecter l’indépendance de la justice et à raison garder.