Chen Shui-bian, l’ancien président de la République comparaît depuis ce matin devant les juges pour répondre des accusations de corruption et de blanchiment.
Dans une conférence de presse hier soir, l’ancien chef de l’Etat a précisé qu’il exercera son droit à garder le silence et a dit s’attendre à être placé en détention provisoire à l’issue de l’interrogatoire, une éventualité qui reste à confirmer.
Il a par ailleurs accusé Chen Yun-nan, le directeur de la cellule d’investigation spéciale chargée de l’enquête, de persécuter les membres de sa famille, et ce sous la pression du Kuomintang, le parti au pouvoir.
Rejetant ces accusations, Chen Yun-nan a souligné que l’enquête s’effectuait tout à fait normalement dans le cadre des procédures en vigueur, et n’avait fait l’objet d’interférences d’aucune sorte.
La justice soupçonne Chen Shui-bian d’avoir détourné des fonds spéciaux de la présidence ainsi que des fonds destinés à des missions diplomatiques secrètes. Dans cette deuxième affaire, le gouvernement s’est dit prêt à rappeler une dizaine d’ambassadeurs pour qu’ils puissent témoigner et permettre à la justice d’évaluer la véracité des allégations de l’ancien chef de l’Etat.