Dans le classement de Political and Economic Risk Consultancy, qui s’appuie sur les perceptions des entrepreneurs, Taiwan occupe le 8e rang en Asie en matière de niveau de corruption. La Chine fait légèrement mieux, en 7e position. Cette situation, assure Ma Ying-jeou, est imputable en grande partie au gouvernement précédent et exige de prendre des mesures énergiques.
« Nous ne pouvons pas laisser la corruption déshonorer la démocratie taiwanaise, qui fait la fierté du monde chinois », a déclaré le chef de l’Etat mercredi, lors d’une déclaration exceptionnelle à la presse. Il a en outre appelé à une accélération des procédures judiciaires en cours, quelle que soit la couleur politique des responsables soupçonnés.
Interpellée à ce sujet hier par les députés, Wang Ching-feng a rappelé les mesures déjà prises par son ministère depuis un an, dont la publication de plusieurs rapports et de codes de l’éthique à l’adresse des fonctionnaires, ainsi que l’encouragement des collectivités locales à créer leur propre commission anti-corruption. La ministre a également souligné le renforcement récent de l’arsenal juridique avec le vote, le 3 avril, d’un amendement menaçant de trois ans d’emprisonnement les élus et les hauts fonctionnaires qui ne pourront justifier une augmentation soudaine de leur patrimoine.