05/05/2024

Taiwan Today

Politique

Une manifestation DPP dans le calme mais sous haute surveillance

18/05/2009
Les manifestants passent devant le siège du gouvernement, sur l’avenue Zhongxiao, hier après-midi. CNA
Des dizaines de milliers de personnes selon la police, des centaines de milliers selon les organisateurs, ont répondu hier à l’appel du Parti démocrate-progressiste (DPP) pour protester, à Taipei et à Kaohsiung, contre la politique de rapprochement avec la Chine mise en œuvre par le président de la République, Ma Ying-jeou. A Taipei, Tsai Ing-wen, la présidente du DPP, Annette Lu, l’ancienne vice-présidente de la République, Frank Hsieh et Su Tseng-chang, tous deux anciens Premiers ministres, ont pris chacun la tête d’un cortège partant de quatre points de la ville. Ils se sont rejoints devant le Palais présidentiel, où ils ont tour à tour pris la parole pour condamner le chef de l’Etat et le gouvernement dont les politiques, selon eux, menacent la souveraineté et la démocratie. Hier, le DPP portait à 600 000 le nombre des participants, un chiffre très en deçà des estimations données par Hau Lung-bin, le maire de Taipei, qui n’étaient que de 40 000. Même divergence sur les chiffres à Kaohsiung, où les organisateurs pensaient avoir réuni 200 000 personnes, mais où les services de police donnaient le chiffre de 30 000. Les manifestants avaient fait preuve d’une grande créativité dans les messages et les gadgets. Costumes, ballons, chapeaux et même tongs sur la semelle desquels était imprimée une silhouette de Ma Ying-jeou, ont fleuri dans les cortèges. On n’a eu à déplorer aucun incident majeur à part le renversement de deux piétons par une voiture de police à Taipei vers 19h30, dans ce qui semble être un simple accident de la circulation. C’est que les dispositifs policiers étaient particulièrement importants, Hau Lung-bin, ne voulant pas prendre de risque. Environ 2 000 policiers avaient été déployés et presque autant mis en alerte. D’importants dispositifs anti-émeutes avaient par ailleurs été installés aux alentours de la présidence, de même que de nombreuses caméras de surveillance. Une partie des manifestants est restée sur place toute la nuit, par défi envers les autorités qui ne leur avaient donné l’autorisation de poursuivre leur mouvement que jusqu’à minuit.

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