Taiwan Today

Il est trop tôt pour se prononcer sur l’éventualité d’une amnistie présidentielle à l’occasion, en 2011, du 100^e anniversaire de la création de la République de Chine, a indiqué hier le chef de l’Etat, Ma Ying-jeou, lors d’un entretien accordé à l’Agence centrale de presse (CNA), à Taipei. Une annonce prématurée serait préjudiciable à l’ordre public et de nature à engendrer un « péril moral », a jugé le chef de l’Etat. Si les précédents présidents ont accordé leur pardon lors d’occasions spéciales, le bien-fondé d’une telle mesure mérite d’être examiné plus avant, a-t-il ajouté. Ma Ying-jeou a également refusé de s’exprimer sur le cas de son prédécesseur, Chen Shui-bian, qui est jugé actuellement pour corruption, détournement de fonds et blanchiment d’argent, et est maintenu en détention provisoire depuis décembre dernier. Le chef de l’Etat avait précédemment indiqué qu’évoquer cette question était inapproprié, en vertu du principe de la présomption d’innocence. Par ailleurs, lors de cet entretien avec CNA, Ma Ying-jeou a expliqué sa décision de se présenter à l’élection du président du Kuomintang par le souhait d’améliorer la gouvernance du pays et d’assurer une meilleure communication entre les pouvoirs exécutif et législatif. Sur le plan des relations internationales, le président de la République a enfin indiqué que la décision de déposer ou non une nouvelle candidature à l’Onu sera prise d’ici le mois d’août.