05/05/2024

Taiwan Today

Politique

Dix personnalités appellent à la libération de Chen Shui-bian

26/06/2009
Dix personnalités, dont Tsai Ing-wen, la présidente du Parti démocrate-progressiste (DPP) ont appelé hier à mettre fin à la « détention injustifiée » de l’ancien président de la République Chen Shui-bian, sur lequel pèsent les charges de corruption, détournement et blanchiment de fonds, et qui, en l’attente de son jugement, a été placé le 30 décembre dernier à la maison d’arrêt de Tucheng, près de Taipei. Il avait été détenu une première fois en novembre dernier, puis brièvement remis en liberté. « Cette détention manque de base légale et de légitimité. A travers cette action, nous voulons souligner le caractère irraisonnable du système actuel de détention provisoire », a déclaré Tsai Ing-wen lors d’une conférence de presse. Parmi les autres signataires de l’appel figurent Lee Yuan-tseh, ancien président de l’Academia Sinica, Wellington Koo, président de l’Association du barreau de Taiwan et ancien avocat de Chen Shui-bian, Huang Jui-ming, président de la Fondation pour la réforme judiciaire, Lee Yuan-chen, ancienne présidente de l’Awakening Foundation, Ku Chung-hwa, la présidente de Citizen Congress Watch, ainsi que plusieurs chercheurs de l’Academia Sinica. Malgré la déception causée par la révélation des affaires impliquant Chen Shui-bian et sa famille, les droits de la défense doivent être respectés, estiment les signataires, qui indiquent œuvrer pour le droit de tous les justiciables et en vue de la réforme du système judiciaire à Taiwan. Cet appel sera présenté au secrétaire général de la présidence de la République, Chan Chun-po, au Yuan judiciaire et au ministère de la Justice, a indiqué Tsai Ing-wen. Il sera également transmis à toutes les ambassades et représentations étrangères à Taipei, ainsi qu’à des organisations non-gouvernementales de défense des droits de l’homme. La veille, la Commission de promotion et de protection des droits de l’homme du Yuan exécutif avait approuvé le principe d’une réforme de la détention provisoire, une proposition émanant du ministère de la Justice. A l’heure actuelle, la loi ne fixe pas de durée maximale à la détention provisoire des personnes mises en examen pour des faits pour lesquelles elles encourent 10 ans de prison ou davantage.

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