Taiwan Today

Le dalaï-lama est arrivé hier matin à Taiwan pour une visite de 6 jours dont l’objectif est de prier pour les victimes du typhon Morakot. Il a été accueilli à l’aéroport international de Taoyuan par deux cents personnes dont des membres d’organisations bouddhistes avant de s’embarquer à bord d’un train à grande vitesse, spécialement réservé par le bureau de représentation du dalaï-lama, pour se rendre à Kaohsiung. Dans un communiqué de presse publié hier, le chef spirituel tibétain a affirmé être dans l’île à l’invitation des Taiwanais uniquement, et non d’un quelconque groupe politique, pour prier pour les rescapés du typhon et la libération de l’âme de ceux qui ont été emportés par la catastrophe. « Je suis très très strict sur ce point, ma visite n’est en aucun cas de nature politique », a affirmé le dalaï-lama depuis l’aéroport international d’Indira Gandhi-New Dehli où il a embarqué pour Taiwan samedi. Il a par ailleurs qualifié sa visite de « responsabilité morale ». Une conférence de presse internationale prévue à Kaohsiung a en outre été annulée, le dalaï-lama préférant se rendre directement dans les zones dévastées par Morakot. Chen Chu, le maire de Kaohsiung, dans l’opposition, a nié avoir invité le dalaï-lama pour des raisons politiques et remercié le président de la République, Ma Ying-jeou, d’avoir donné son accord pour une telle visite. Si le chef de l’Etat et le vice-président de la République, Vincent Siew, ne recevront pas le chef spirituel tibétain, Wang Jin-pyng, le président du Parlement, n’a pas exclu une rencontre avec Sa Sainteté. Mercredi, le dalaï-lama doit rencontrer le cardinal Paul Shan, de l’Eglise catholique. En plus des séances de prières sur les lieux de la catastrophe, notamment au village de Xiaolin où entre 400 et 500 personnes ont péri ensevelies sous les coulées de boue, il prononcera un discours au Stade de Kaohsiung, mercredi, et un autre au Stade de Taoyuan, jeudi. C’est la troisième visite que le dalaï-lama effectue à Taiwan. Il s’y était rendu en 1997 à l’invitation de Lee Teng-hui, alors président de la République, puis en 2001, à l’époque de Chen Shui-bian.