Taiwan Today

Après la défaite samedi de Chang Ken-hui, le candidat du Kuomintang (KMT) à l’élection législative partielle de Yunlin dans le sud, l’ancienne députée Chang Li-shan, qui devait concourir pour le parti en décembre prochain au poste de chef du district, a annoncé hier qu’elle jetait l’éponge. Issue d’une famille de politiciens – sa nièce Chang Chia-chun est députée et son frère Chang Jung-wei, ancien chef du district de Yunlin, était le directeur de campagne de Chang Ken-hui pour l’élection de samedi –, Chang Li-shan a indiqué que son retrait visait à faciliter l’unité du parti à Yunlin, mise à mal par des rivalités claniques et des scandales électoraux. L’élection législative partielle de samedi à Yunlin avait en effet été convoquée après que Chang Sho-wen, investi par le KMT et qui s’était imposé dans la circonscription en janvier dernier, ait vu son élection invalidée du fait de sa condamnation par la Haute Cour de justice pour corruption et achats de vote. Le père de Chang Sho-wen, Chang Hui-yuan, également impliqué, se présentait en candidat indépendant. Chang Jung-wei, le frère de Chang Li-shan, avait choisi de soutenir le candidat officiellement investi par le KMT, mettant ainsi fin à une longue amitié politique avec Chang Hui-yuan. La décision de Chang Li-shan de ne pas se présenter à l’élection districtale a pris de court le KMT, qui devra désigner un nouveau candidat avant le 10 octobre. Su Chih-fen, l’actuelle chef du district de Yunlin, qui se représentera en décembre, s’est également déclarée « très surprise », indiquant « qu’étant donné le poids politique de la famille Chang », la situation engendrée par le retrait de sa principale concurrente n’est « pas aussi simple qu’elle le paraît ».