Taiwan Today

Ma Ying-jeou, le président de la République, a présenté hier des excuses après la polémique qu’il a provoquée, au début de la semaine, en citant le résultat de sondages dans le cadre d’une réunion électorale de son parti, le Kuomintang (KMT), alors que la Loi sur les élections prohibe ce type de référence durant les 10 jours qui précèdent un scrutin. Selon Chan Chuen-po, un des vice-présidents du Kuomintang, le chef de l’Etat était sincèrement désolé de cette inadvertance et a estimé nécessaire de présenter des excuses. Il a d’ailleurs fait parvenir un message d’excuses à chacun des députés du KMT, a déclaré Chan Chuen-po, qui a attribué la faute du chef de l’Etat à son ignorance du fait que le délai légal des 10 jours était déjà entré en vigueur. Le Parti démocrate-progressiste, dans l’opposition, a vivement réagi, appelant la commission centrale des Elections à immédiatement punir Ma Ying-jeou et le KMT. Lin Tsung-hsien, qui se présente à l’élection dans le district d’Yilan, ne croit pas à une faute d’inattention du chef de l’Etat : « C’est connu de tous, on ne peut citer de sondage dans les 10 jours qui précèdent une élection. Ma Ying-jeou est un juriste, il doit très bien le savoir », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. De son côté, Su Jun-pin, le ministre de l’Information, s’est déclaré certain que la commission centrale des Elections se prononcera sur cette affaire dans le respect de la loi. Le 5 décembre, les Taiwanais éliront les chefs de districts, les assemblées districtales et les maires et assemblées municipales sauf dans les districts et municipalités de Taipei, Kaohsiung, Taichung, et Tainan qui ne sont pas concernés par ces élections du fait de la fusion annoncée entre municipalités et districts et, pour les deux dernières, de l’élévation de leur statut administratif au rang de municipalité spéciale. Leurs habitants éliront leurs représentants municipaux l’année prochaine.