Taiwan Today

Le président de la République, Ma Ying-jeou, a confirmé hier que Su Jun-pin, qui prend les fonctions de porte-parole du Kuomintang (KMT), serait remplacé au ministère de l’Information par Johnny Chiang, un professeur de relations internationales. Actuellement professeur de politique à l’Université Soochow, à Taipei, et directeur du département des Affaires internationales à l’Institut de recherche économique de Taiwan (TIER), Johnny Chiang, 38 ans, avait été approché par le Premier ministre Wu Den-yih il y a deux ou trois semaines déjà, indique la presse insulaire. Titulaire d’un doctorat de relations internationales de l’Université de la Caroline du Sud, il est considéré comme un expert des dossiers en rapport avec la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Il a en effet été directeur adjoint du Centre d'étude sur l'APEC au TIER. Il a également publié de nombreux articles sur les défis que pose, pour Taiwan, l’intégration économique régionale en cours. La presse insulaire le présente comme la personne idéale pour expliquer au public l’accord de libre-échange que Taipei souhaite signer avec la Chine. En annonçant la nomination de Johnny Chiang, Ma Ying-jeou a noté que celui-ci avait été dans sa jeunesse titulaire d’une bourse Sun Yat-sen, dans le cadre d’un programme qui a depuis été abandonné. « Le KMT doit être un parti qui comprend les souffrances du peuple, est capable de combler ses attentes et d’atteindre les objectifs fixés par le père fondateur de la République, Sun Yat-sen », a déclaré le chef de l’Etat, qui est aussi président du KMT, en indiquant son désir de remettre en place ce programme de bourses pour cultiver davantage de talents. De nombreux hauts responsables politiques, dont lui-même, le secrétaire général du KMT King Pu-tsung, son vice-président Chiang Pin-kung, le président du Yuan des examens John Kuan, ou encore le maire de Taichung Jason Hu, ont eux aussi été lauréats de bourses Sun Yat-sen, a-t-il ajouté. « Nous n’aurions pas eu la possibilité de poursuivre des études supérieures à l’étranger sans ces bourses. »