Taiwan Today

La question de savoir qui mènera un éventuel débat télévisé entre la majorité et l’opposition sur l’accord de libre-échange que le gouvernement se propose de signer avec la Chine n’est toujours pas tranchée, après le refus de la présidente du Parti démocrate-progressiste (DPP), Tsai Ing-wen, de partager la tribune avec le Premier ministre Wu Den-yih plutôt que le président de la République, Ma Ying-jeou. C’est à la suite d’un sondage publié récemment par le quotidienChina Times qui révélait que seulement 4% des personnes interrogées disaient avoir une idée claire du contenu de l’accord en question que le DPP, dans l’opposition, a de nouveau demandé la tenue d’un débat public entre Tsai Ing-wen et Ma Ying-jeou. Le Kuomintang (KMT), pour sa part, estime que le Premier ministre est le bon interlocuteur, et Wu Den-yih avait offert il y a déjà plus d’une semaine à Tsai Ing-wen de l’écouter et de répondre à ses questions, a-t-il expliqué hier à la presse. La présidente du DPP a décliné. « C’est le président de la République qui est le principal architecte de la politique gouvernementale pour l’ECFA, a commenté Chuang Suo-hang, le porte-parole du principal parti d’opposition. Cette politique était déjà en place lorsque Wu Den-yih a pris ses fonctions à la tête du gouvernement. Cela dit, si Wu Den-yih veut absolument prendre part à un débat, le DPP peut trouver quelqu’un d’autre pour lui répondre. » Hier, prenant la parole à son tour au nom de Ma Ying-jeou, le porte-parole du KMT, Su Jun-pin, a réitéré que celui-ci était prêt au dialogue avec Tsai Ing-wen, dans la mesure où celui-ci reste rationnel. Tout dans le projet de l’ECFA peut être discuté, a-t-il dit en substance, avant d’appeler Tsai Ing-wen à ne plus « se payer de mots » mais concrétiser ce projet de débat télévisé dont elle parle depuis plusieurs mois.