04/05/2024

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Politique

Ma Ying-jeou décide de la création d’une unité de lutte contre la corruption

21/07/2010
C’est hier à l’occasion d’une conférence de presse que Ma Ying-jeou, le président de la République, a confirmé la création d’une commission de lutte contre la corruption au sein de l’Etat, une mesure qu’il a qualifiée de nécessaire après les récents scandales qui ont fait la une de la presse. « Je suis déterminé, extrêmement déterminé, à construire un Etat propre et je suis profondément attristé par les récents scandales impliquant plusieurs juges accusés d’avoir été achetés ainsi que des policiers liés au milieu du grand banditisme. Après consultation du ministère de la Justice et du Premier ministre, nous sommes arrivés à la conclusion que la mise en place d’une agence gouvernementale de lutte contre la corruption est souhaitable », a expliqué le chef de l’Etat hier depuis le Palais présidentiel. Selon Tseng Yung-fu, le ministre de la Justice, la future agence de lutte contre la corruption sera placée sous l’autorité du ministère de la Justice et devrait employer, dans un premier temps, 200 officiers issus des autres agences gouvernementales en charge de cette lutte dont la Police nationale, le bureau des Investigations ou encore les structures en charge de l’éthique administrative. A terme, ce sont 400 officiers qui seront affectés à cette nouvelle structure. Le responsable de la nouvelle agence sera choisi par le Premier ministre au sein du bureau des Procureurs. Le Parti démocrate-progressiste (DPP), dans l’opposition, a réagi à cette annonce, en regrettant le fait que la création d’une telle structure avait déjà fait l’objet de multiples propositions du DPP et qui ont, jusqu’ici, toujours été rejetées par le Kuomintang. « Si le KMT veut sincèrement s’attaquer au problème de la corruption au sein de la Justice, cela n’était pas la peine de perdre une décennie en bloquant 177 fois des propositions similaires formulées par le DPP au Parlement », a regretté Lin Yu-chang, porte-parole du parti. Kuan Bi-ling, députée du DPP, a également prévenu du risque que cette structure se transforme en outil de collecte de renseignements à la solde du président de la République. Elle a réclamé que le chef de l’Etat s’engage à ce que cette nouvelle organisation travaille de la manière la plus indépendante qui soit du gouvernement. « Beaucoup doutent de l’efficacité de cette nouvelle agence dans la lutte contre la corruption gouvernementale. Bien sûr, nous ne pourrons pas uniquement nous appuyer sur cette seule structure pour mener à bien cette tâche. J’ai toujours été persuadé que le succès dans la guerre contre la corruption est très liée à la volonté des gouvernants », a souligné le chef de l’Etat.

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