08/05/2024

Taiwan Today

Politique

Investissements dans les médias : vers un assouplissement des règles ?

27/07/2010
Afin de faciliter les investissements dans le secteur des médias, la Commission nationale des communications (NCC) souhaite revenir sur certaines dispositions votées pendant la présidence de Chen Shui-bian et qui visent à limiter les influences des partis politiques dans les médias radio et télédiffusés privés. Ce projet d’amendement, dont le ministre sans portefeuille Chang Chin-fu a la charge, suscite déjà l’hostilité de l’opposition et devrait encore subir des modifications avant d’être présenté en conseil des ministres. Adoptée le 9 décembre 2003 par le Yuan législatif, la Loi sur la télédiffusion par satellite interdit au gouvernement, aux partis politiques et à l’armée de détenir, directement ou indirectement, des parts du capital des chaînes de télévision et les stations de radio privées. Au cours des dernières années, Chungwha Telecom, premier opérateur téléphonique insulaire et dont un tiers des actions est détenu par le ministère des Transports et des Communications, a ainsi dû vendre sa participation dans ELTA TV. Pour des raisons similaires, Delta Electronics, qui compte parmi ses actionnaires le Fonds de pension des fonctionnaires, a dû renoncer à ses parts dans EVTA Television. La loi est « bien intentionnée mais a malheureusement des effets pervers », considère Kao Fu-yao, de la NCC. Aussi est-il envisagé de l’assouplir en autorisant des prises de participation dans une limite de 10% du capital des chaînes. Cette mesure serait un dangereux retour en arrière, a immédiatement jugé Tsai Chi-chang, le porte-parole du Parti démocrate-progressiste. Celui-ci a soupçonné le Kuomintang de vouloir reconstituer son emprise passée sur les médias. Il n’est pas question d’autoriser les partis politiques à investir, ne serait-ce qu’indirectement, dans des chaînes de télévision, s’est défendu dans un communiqué le Premier ministre, Wu Den-yih. Ce dernier a demandé à Chang Chin-fu d’envisager avec prudence l’éventualité d’une levée partielle des interdictions, qui ne concernerait pas les partis politiques. Sur la même ligne, Su Jun-pin, le porte-parole du Kuomintang, a expliqué que la position de son parti était « tout à fait claire ».

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