Taiwan Today

Les disputes portant sur l’héritage de Chiang Kai-shek et de son fils, Chiang Ching-kuo, ont fait l’objet d’une nouvelle prise de position, cette fois-ci de la part d’un des deux fils adultérins de Chiang Ching-kuo, John Chiang, député du Kuomintang (KMT) et ancien ministre des Affaires étrangères. La polémique porte sur les journaux de bord de Chiang Kai-shek et Chiang Ching-kuo, lesquels ont été confiés par Chiang Fang Chi-yi, l’un des neuf héritiers des deux chefs d’Etat, en 2005, à l’Institut de recherche Hoover au sein de l’Université Stanford, en Californie. Avant-hier, Chiang You-mei, arrière-petite-fille de Chiang Kai-shek et petite-fille de Chiang Ching-kuo, avait réclamé la renégociation du contrat signé entre l’institut américain et sa tante, Chiang Fang Chi-yi, uniquement. Hier, c’est John Chiang qui s’est prononcé sur la dispute, estimant qu’il était du devoir de l’Etat de récupérer ces journaux de bord. « Je peux comprendre les raisons qui ont mené à l’envoi des manuscrits à l’étranger en 2005 », a-t-il déclaré en faisant référence à la campagne anti-Chiang Kai-shek menée à l’époque par le Parti démocrate-progressiste, au pouvoir. « Maintenant que la situation a changé, nous devrions nous pencher sur ce dossier avec une nouvelle perspective », a-t-il poursuivi, notant que ces documents, d’une valeur historique inestimable, reviennent au Kuomintang, à la nation et à l’Etat. Il a ainsi suggéré qu’une bibliothèque soit spécialement construite pour accueillir ces documents ainsi que tout autre objet ayant appartenu aux deux hommes. Le journal de bord de Chiang Kai-shek comporte 55 volumes et couvre la période allant de 1917 à 1972, a-t-on indiqué au KMT, soulignant la richesse de la période et l’importance du rôle qu’a eu le Généralissime sur l’avenir politique chinois. Les journaux de bord de Chiang Ching-kuo portent, quant à eux, sur la période allant de 1939 à 1979, période pendant laquelle il a exercé entre autres les fonctions de Premier ministre, puis de président de la République.