28/04/2024

Taiwan Today

Politique

Un historien chinois publie un livre sur le travail des journalistes sur le Massacre de Nankin au moment des faits

13/12/2010
Jing Shenghong, qui enseigne à l’Université normale de Nankin, en Chine, a présenté hier ses travaux sur la difficulté qu’ont rencontrée les journaux chinois à couvrir le sanglant épisode du Massacre de Nankin, du fait de la censure orchestrée par l’occupant japonais. Après avoir pénétré la ville le 13 décembre, les troupes japonaises ont systématiquement pillé, violé, et passé par les armes des centaines de milliers de civils. Nankin avait été vidée de ses étrangers et de ses journalistes, et tous les réseaux de communication avec l’extérieur avaient été coupés, explique le professeur, un black-out méticuleux organisé dès le mois de septembre précédent. Dans les premiers temps, il fut donc impossible pour la presse chinoise de faire son travail, et c’est grâce aux missionnaires restés sur place, qui furent témoins des atrocités, que l’information finit par filtrer, poursuit Jing Shenghong. L’Agence de presse nationale (Central News Agency, CNA, dont le siège est aujourd’hui à Taipei) joua un rôle capital dans la diffusion de l’information en chinois. Le 22 décembre 1937, malgré les difficultés rencontrées, elle fut le premier média chinois à décrire les terribles événements. Les autres médias suivirent, en construisant leurs récits grâce aux témoignages de ceux qui avaient réussi à fuir la ville. Les comptes-rendus furent bien plus nombreux dans la presse chinoise que dans les médias occidentaux, note le professeur.

Les plus lus

Les plus récents