Alors que la Chine, secouée par l’émotion suscitée par la mort de Sun Yat-sen, continue de plier sous la violence de l’instabilité politique et de l’incapacité du gouvernement à imposer son autorité sur l’ensemble du territoire national, l’Armée nationaliste révolutionnaire, mise sur pied par le général Chiang Kai-shek qui en prend la direction, décide d’une campagne militaire d’ampleur destinée à faire chuter les Seigneurs de la guerre régnant dans les régions du nord-est et du centre du pays. Le 9 juillet 1926, après un discours devant 100 000 soldats, Chiang Kai-shek, en collaboration avec les communistes, lance depuis Canton ce qui restera dans l’Histoire la plus grande opération militaire du gouvernement du Kuomintang en faveur de l’unification. En l’espace de 6 mois, les armées des Seigneurs de la guerre sont défaites par les troupes bien équipées et organisées de l’Armée nationaliste. Chiang Kai-shek en ressortira grandi, confortera son autorité sur l’Armée et la République et s’attaquera, un an après, aux communistes, débutant le premier acte de la guerre civile chinoise.
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