28/04/2024

Taiwan Today

Politique

Wu Shu-jen laissée en liberté : Ma Ying-jeou défend l’indépendance de la Justice

21/02/2011
Se posant en garant de l’indépendance de la Justice, le président de la République Ma Ying-jeou a refusé hier de prendre part à la polémique entraînée par la décision de l’Administration pénitentiaire de surseoir à l’incarcération de l’ancienne Première Dame Wu Shu-jen. L’état de santé de cette dernière a été jugé vendredi trop médiocre pour qu’elle commence à purger la peine de 17 ans et demi de prison à laquelle elle a été condamnée en dernière instance dans des affaires de corruption. « Peu importent les critiques, il est hors de question pour moi d’intervenir dans un dossier individuel », a déclaré le chef de l’Etat sur sa page Facebook. « Notre Constitution stipule clairement la séparation des pouvoirs et, pour tout président, un important principe constitutionnel est de ne pas interférer dans le cours de la Justice. » La veille, le vice-ministre de la Justice Chen Shou-huang avait également balayé d’un revers de la main les soupçons d’arrangement entre le gouvernement et le Parti démocrate-progressiste (DPP), dans l’opposition. « Le ministère n’a joué aucun rôle dans la décision de laisser ou non Wu Shu-jen purger sa peine. » C’est une équipe pluridisciplinaire de l’Université médicale de Chine, à Taichung, qui, dépêchée à l’Hôpital Pei Teh de la Prison de Taichung, a fait passer vendredi à l’épouse de l’ancien président Chen Shui-bian une série d’examens médicaux. Paralysée des deux jambes, Wu Shu-jen souffre notamment d’hypotension artérielle, de troubles du système nerveux autonome et d’une maladie cardiaque, a indiqué un membre de l’équipe médicale. Sur la base de cette expertise, la Prison de Taichung a décidé de la renvoyer chez elle, le Bureau des procureurs de Kaohsiung assortissant cette décision d’une interdiction de déménager et de quitter le territoire national. Définitivement condamnée le 11 novembre dernier par la Cour suprême à un total de 19 années de prison dans deux affaires, Wu Shu-jen a vu sa peine commuée en décembre par la Haute Cour à 17 ans et demi de détention. Le droit taiwanais ne prévoyant pas d’assignation à résidence, elle commencera à purger cette peine en prison si son état de santé vient à s’améliorer, a-t-on indiqué au Bureau des procureurs. C’est avec soulagement que le DDP a accueilli la décision de la Prison de Taichung. Au Kuomintang, par contre, plusieurs députés, dont Chou Yi, à la pointe dans le combat contre l’ancien président Chen Shui-bian, ont fait part de leur colère et demandé des explications au ministre de la Justice.

Les plus lus

Les plus récents