29/04/2024

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Politique

A 2 561 ans, Confucius fait encore débat

29/09/2011
Faut-il prôner la lecture de Confucius aujourd’hui ? C’est la question qui opposait à nouveau le Kuomintang (KMT) et le Parti démocrate-progressiste (DPP) hier à l’occasion de l’anniversaire du penseur, célébré hier – le 28 septembre est aussi la Journée des enseignants – dans les temples qui lui sont dédiés. Lundi, l’équipe de campagne de Ma Ying-jeou, le président de la République, qui brigue un second mandat, avait mis l’accent dans un communiqué sur l’importance de la pensée de Confucius, une idée immédiatement battue en brèche par le député DPP Huang Wei-cher pour lequel certains des enseignements du vieil éducateur ne sont plus en phase avec la société moderne. Chen Chi-mai et Liang Wen-jie, deux porte-parole du DPP, ont noté avec ironie que l’étude de Confucius n’a pas été, dans l’histoire de la Chine, une garantie contre la corruption. L’ancien président de la République Lee Teng-hui a pour sa part critiqué Ma Ying-jeou et le gouvernement KMT pour leur promotion des « Quatre Livres » et « Cinq Classiques » confucéens alors que, dit-il, c’est la tactique employée aujourd’hui par le régime communiste, en Chine, pour manipuler les esprits. La philosophie de Confucius et d’autres grands penseurs chinois comme Mencius reste valable, a rétorqué Ma Ying-jeou. Elle n’enseigne nullement la loyauté aveugle ni le féodalisme. Pour appuyer son point de vue, le chef de l’Etat a cité Mencius selon lequel « seul un prince parfaitement vertueux, à la tête d’un grand Etat, peut en servir un petit, et seul un prince sage, à la tête d’un petit Etat, peut en servir un grand ». De la même façon, a-t-il commenté, dans le contexte actuel d’une amélioration des relations avec l’autre rive du Détroit, Taiwan s’appuyer sur sa sagesse plutôt que sa force dans ses relations avec Pékin.

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