Taiwan Today

C’est le mercredi 22 février que sera désigné la personne qui assurera l’intérim à la tête du Parti démocrate-progressiste (DPP), après le départ de Tsai Ing-wen [蔡英文] qui se retire à la suite de sa défaite à la présidentielle du 14 janvier dernier. Si Tsai Ing-wen elle-même a plusieurs fois approché le maire de Kaohsiung, Chen Chu [陳菊], la principale intéressée s’est pour l’heure refusée à envisager cette option en invoquant sa mission à la tête de la grande ville portuaire du sud. Plusieurs autres personnalités du parti, dont le maire de Tainan, Lai Ching-te [賴清德], la chef du district de Yunlin, Su Chih-fen [蘇治芬], ou encore le chef de file du groupe parlementaire du DPP, Ker Chien-ming [柯建銘], se sont eux aussi prononcés en faveur de Chen Chu. Le président par intérim dirigera le DPP du 1^er mars au 27 mai, date à laquelle sera tenu un scrutin visant à élire le nouveau président du parti d’opposition. Dans l’intervalle, les membres du parti s’interrogent sur la cause principale de l’échec de Tsai Ing-wen. Frank Hsieh [謝長廷 ], qui fut lui-même candidat malheureux à la présidentielle contre Ma Ying-jeou [馬英九], en 2008, pense que c’est la politique chinoise du parti qui est à réévaluer. L’ancien Premier ministre et ancien président du DPP va même jusqu’à suggérer de recentrer la position du DPP sur la question des relations à nouer avec la Chine et de laisser à l’Union solidarité Taiwan le soin de défendre une plateforme pro-indépendance. Cependant, plusieurs députés DPP ont souligné qu’il était trop tôt pour envisager quelque réforme que ce soit et qu’il fallait attendre les conclusions du rapport d’analyse des résultats du scrutin national du 14 janvier qui sera délivré le 22 février par Tsai Ing-wen. La charte du parti ne peut être modifiée qu’au terme d’un processus de discussions et de décision démocratique, a ainsi rappelé Hsiao Bi-khim [蕭美琴], porte-parole du DPP, une opinion également exprimée par Lin Chung-hsien [林俊憲].