Taiwan Today

Après que Tokyo a intimé, hier, à un patrouilleur des gardes-côtes taiwanais l’ordre de quitter la zone des îles Diaoyutai dans laquelle il se trouvait, Taipei a immédiatement réitéré à l’adresse du Japon, le même jour, le principe de la souveraineté de la République de Chine-Taiwan sur cet archipel de cinq îles situé à une centaine de miles marins au nord-est de Taiwan. « Taiwan a refusé d’accepter les protestations émises par le Japon à propos de cet incident », a-t-on indiqué au ministère, soulignant qu’il était normal que des patrouilleurs taiwanais se trouvent dans cette zone puisque cet archipel est sous souveraineté taiwanaise. En mission de routine, le patrouilleur a quitté la zone exactement 21 minutes après l’avertissement lancé par le Japon depuis un bâtiment des gardes-côtes japonais. Aucun conflit n’est survenu, a-t-on précisé à la direction des gardes-côtes, qui a également démenti les articles de presse affirmant que le patrouilleur avait immédiatement quitté la zone dès l’avertissement japonais lancé. Dans le même dossier, Tokyo a annoncé hier une tournée parlementaire d’inspection des Diaoyutai, ce qui a provoqué la réaction immédiate de Taipei, qui a exprimé « ses sérieuses préoccupations ». Selon les Affaires étrangères à Taipei, huit parlementaires japonais se rendront dans la zone pour une inspection de la situation de la pêche, mais aucun d’entre eux ne débarquera sur une des île. Le ministère a appelé le Japon « faire preuve de la plus grande prudence dans cette affaire parce que les liens amicaux entre Taiwan et le Japon pourraient souffrir d’actions unilatérales et inappropriées ». Les cinq îles et trois rochers, dont le nom japonais est Senkaku, est au centre d’une dispute de souveraineté opposant Pékin, Tokyo et Taipei. Taipei a profité de cette série d’incidents pour rappeler sa position dans ce dossier : « sauvegarder la souveraineté, résoudre les différends, maintenir la paix et la réciprocité et promouvoir l’exploitation conjointe ».